Conclusion du Chapitre 1 :

583 Si l’obéissance est la marque de la soumission, celle-ci est moins absolue qu’il n’y paraît au premier abord. En effet, il existe des conditions d’exigibilité de l’obéissance à travers lesquelles sont instituées des limites à la soumission. L’obéissance n’interdit ni l’expression de la volonté contractuelle du salarié ni le respect des droits et libertés de la personne. Il ne peut y avoir de relation de pouvoir sans limites à la soumission.

Cependant, la volonté du salarié, en tant que capacité de décider ou d’agir, d’accepter ou refuser, n’est pas, directement et immédiatement, saisissable sur le terrain du pouvoir de l’employeur. Celui-ci forme un barrage à l’expression de la volonté. Dès lors, l’une des réactions du droit est d’apposer des bornes propres au pouvoir de l’employeur, c’est à dire qu’il met en place des mécanismes correcteurs visant à atténuer la prégnance du pouvoir.