1-1/ Rôle des processus attentionnels

Comme nous l’avons dit précédemment, l’activité de conduite est une activité complexe reposant sur la synchronisation de différentes sous-tâches. Aussi, la polémique perdure lorsque l’on cherche à définir le niveau minimum de compétences de conduite nécessaire pour une conduite sécuritaire et pour qualifier un usager de « bon conducteur ».En effet, l’activité de conduite ne se résumant pas seulement à déplacer un véhicule d’un point A vers un point B, on considère qu’un conducteur a acquis des compétences de conduite suffisantes lorsque la majorité des sous-tâches est automatisée. En effet, le conducteur doit prendre en compte tous les éléments de l’environnement routier et plus particulièrement l’action des autres usagers présents dans cet environnement (venant de gauche ou de droite, qu’ils soient automobilistes ou piétons) pour anticiper leurs actions éventuelles. Il doit également et en toutes circonstances rester maître de son véhicule. L’activité cognitive du conducteur est ainsi continuellement sollicitée, ce qui constitue un exercice encore difficile pour un jeune conducteur novice.

Nous ne pouvions introduire un chapitre consacré à l’attention sans faire référence à la définition de Williams James (1890 cité par Camus (2003)) et qui nous permettra d’évoquer les principaux processus cognitifs mis en jeu lors de la sélection et du traitement des informations. Selon cette définition l’attention correspond à « la faculté de prendre possession par l’esprit, sous forme vive et claire, d’un objet courant de pensée parmi tous ceux qui paraissent se présenter simultanément. Focalisation, concentration de la conscience sont de sont essence. Cela implique de se retirer de certaines choses pour en traiter d’autres efficacement ».