5-1/ Participants

Trente deux sujets ont participé à l’expérimentation, seize conducteurs novices et seize conducteurs expérimentés. Afin de s’assurer que les conducteurs n’avaient pas de problème de vue susceptibles de perturber leur activité de conduite ou la lecture des informations du système de navigation, nous avons mesuré l’acuité visuelle des conducteurs à l’aide d’un appareil Ergovision. Pour être acceptable, une acuité visuelle égale ou supérieure à 8 était requise quelle que soit le type de vision évaluée.

Les jeunes conducteurs novices avaient une faible expérience de conduite (moins de 6 mois de permis). Ces conducteurs étaient âgés de 18 à 21 ans (moyenne d’âge 19.5, écart type 1). Au volant ou non, leur utilisation du téléphone était régulière, en moyenne 45 appels par semaine, avec des appels de durée variable. Concernant leur acuité visuelle, ces conducteurs avaient une moyenne de 11.07 pour la vision de près, de 11.47 pour la vision intermédiaire et de 11.87 pour la vision de loin.

Le second groupe, composé de conducteurs expérimentés âgés de 35 à 47 ans (moyenne d’âge 39.6, écart type 3.9), était caractérisée par une expérience de conduite supérieur à 10000 kilomètres annuel. Concernant leur habitude téléphonique au volant, l’utilisation était assez soutenue avec une moyenne de 34 appels par semaine. Concernant leur acuité visuelle, ces conducteurs avaient en moyenne 9.875 pour la vision de près, 11 pour la vision intermédiaire et 11.25 pour la vision de loin.

Deux groupes d’utilisateurs du téléphone ont été constitués : ceux qui ont une utilisation « modérée » avec un maximum de vingt appels par semaine quelle que soit la situation (au volant ou non) et ceux qui ont une utilisation « excessive et soutenue » du téléphone portable avec un minimum de vingt appels par semaine. Si l’on regroupe les conducteurs novices et les conducteurs expérimentés, nous avons une répartition équitable avec 16 sujets ayant une utilisation « modérée » (dont 9 novices) et 16 sujets ayant une utilisation « excessive » (dont 7 novices).

A l’exception de quatre sujets, les conducteurs novices ont au minimum le baccalauréat. Le niveau d’étude des conducteurs expérimentés est plus homogène. La moitié d’entre eux a au minimum le baccalauréat et l’autre moitié a fait des études courtes (BEP, CAP).