En résumé :

L’hypothèse phonologique est robuste vu que, d’une part, dans les études de groupes qui ont comparé les habiletés phonologiques et non phonologiques des dyslexiques, aucun résultat contradictoire avec cette hypothèse n’a été relevé. De plus, dans les études qui ont examiné les données individuelles, la majorité des dyslexiques souffrent d’un déficit phonologique. En outre, les analyses de régression indiquent que ces capacités expliquent la majeure partie de la variance en lecture. Par ailleurs, les études longitudinales signalent que ce sont les capacités phonologiques, en particulier celles d’analyse phonémique, qui sont les meilleurs prédicteurs du futur niveau de lecture des enfants. Dans la plupart des études sur la dyslexie, le facteur « phonologie » intègre toutefois des capacités diverses, précision et rapidité de l’accès au lexique phonologique,mémoire à court terme phonologique et capacités d’analyse d’unités phonologiques de différentes tailles (syllabe, rime et phonème) de façon plus ou moins explicite. Mais l’origine des déficits phonologiques chez les dyslexiques pose question : ils pourraient s’expliquer par plusieurs facteurs sous-jacents, soit un déficit des traitements auditifs rapides (hypothèse d’un déficit perceptif), soit un déficit de représentations de phonèmes (hypothèse d’un déficit linguistique/phonologique).