c) Appariement

Vingt-six des 36 enfants dyslexiques (13 avec troubles phonologiques et 13 sans troubles phonologiques) ont été appariés deux à deux en âges chronologique et lexique.

Nous avons pratiqué une analyse de variance à mesures répétées avec 3 facteurs intra-individuels : le Rang de la cible (C1, C2), la Ressemblance de voisement (ressemblance, différence) et le Voisement de la cible (consonne sonore, consonne sourde), et un facteur inter-individuel : Groupe (avec ou sans troubles phonologiques). Cette analyse portait à la fois sur les taux d’erreurs et sur les latences pour les réponses exactes. Les temps déviants ont été préalablement exclus avec les mêmes critères que pour l’analyse précédente (8% des réponses correctes).

L’analyse des taux d’erreurs fait ressortir un effet du Rang, F(1, 24) = 15.08, p = .0007,avec de meilleures performances pour C1 que pour C2. Aucun effet principal et aucune interaction n’atteignent le seuil de significativité.

L’analyse des temps de réponse confirme l’effet du Rang, F(1, 24) = 7.30, p = .0128, avec des temps de réponse plus courts pour C1 que pour C2 ; mais aucun autre effet principal ne ressort. L’interaction Rang * Ressemblance n’est pas significative, ni l’interaction Rang * Ressemblance * Groupe. Néanmoins, ces interactions étant importantes à l’égard de notre hypothèse, nous avons procédé à l’étude des contrastes . Cette étude montre de meilleures performances pour détecter C2 en cas de ressemblance de voisement qu’en cas de différence : F(1, 24) = 4.95, p = .0361, η 2 = 0.17. Par ailleurs, cet effet est plus marqué chez les enfants dyslexiques sans troubles phonologiques (différence = 231 ms) que les enfants dyslexiques avec troubles phonologiques (différence = 37 ms).

Afin d’évaluer plus précisément les anomalies spécifiques à chacun des deux types de dyslexie, nous avons réalisé des analyses de variance séparées pour chacun des deux groupes d’enfants dyslexiques.