5.2.1. Méthode

a. Participants. 30 enfants normo-lecteurs de CE1 et de CE2 (10 de chaque niveau pour la version visuelle et 10 enfants de CE2 supplémentaires pour la version audio-visuelle) scolarisés dans une école lyonnaise4 ont participé à cette expérience (CE1 : 50% garçons et 50% filles ; âge moyen = 7 ans 7 mois, écart-type = 5 mois ;CE2 : 70% garçons et 30% filles ; âge moyen = 8 ans 11 mois, écart-type = 6 mois). Tous ont rempli une version abrégée du test de latéralité manuelle Edinburgh Handedness Inventory (Oldfield, 1971) : nous n'avons gardé que les droitiers dont le degré de latéralité est supérieur à 75% (CE1 : indice moyen de latéralité manuelle = 91%, écart-type = 12% ; CE2 : moyenne = 92%, écart-type = 7%). Tous étaient de langue maternelle française et avaient une vue normale avec ou sans correction.

La passation individuelle de l’expérience était précédée de la passation individuelle d’un test de lecture, l’Alouette (Lefavrais, 1965) permettant d’évaluer leur âge lexique (CE1 : âge lexique moyen = 7 ans 3 mois, écart-type = 4 mois ; CE2 : âge lexique moyen = 8 ans 4 mois, écart-type = 5 mois). Aucun enfant retenu pour l’expérience ne présentait un retard ni une avance de plus de 15 mois par rapport à son âge chronologique.

De plus, 31 enfants dyslexiques ont participé à cette expérience (68% de garçons, 32% de filles ;âge chronologique moyen = 10 ans 11 mois, écart-type = 1 an 4 mois). Ces enfants étaient testés à l’Hôpital Debrousse5 dans le cadre d’un programme de recherche et d’un bilan neuropsychologique pour lesquels ils étaient convoqués une demi-journée. Tous étaient de langue maternelle française et avaient, avec ou sans correction, une vue normale. 85% d’entre eux étaient droitiers et 15% gauchers (indice moyen de latéralité manuelle = 84%, écart-type = 23%).

Ces enfants ont passé les mêmes tests de lecture (âge lexique moyen = 7 ans 11 mois ; écart-type moyen = 10 mois), et de latéralité manuelle que les enfants normo-lecteurs. Ils ont également été soumis à un bilan complet de lecture et d’écriture permettant de diagnostiquer le type de dyslexie. Ce bilan comportait une dictée de mots et non-mots, une épreuve de lecture de mots et non-mots, 7 épreuves de conscience phonologique (extraites de l’Odedys et du BALE, Laboratoire Cogni-Sciences et Apprentissages – IUFM Grenoble, 1999), et une à trois épreuves visuo-attentionnelles (Valdois et al., 2003).

Parmi les 31 enfants dyslexiques testés, 12 présentaient une dyslexie avec troubles phonologiques, et 19 une dyslexie sans troubles phonologiques (dyslexie de surface). Parmi eux, 10 avec troubles phonologiques et 10 sans troubles phonologiques ont été appariés deux à deux en âges chronologique et lexique (enfants avec troubles phonologiques : âge chronologique moyen = 11 ans 4 mois, âge lexique moyen = 7 ans 10 mois ; enfants sans troubles phonologiques : âge chronologique moyen = 10 ans 10 mois, âge lexique moyen = 8 ans).

b. Stimuli, Matériel et Procédure. La liste expérimentale, le matériel et la procédure étaient les mêmes que ceux de l’Expérience 6a. Chaque enfant normo-lecteur passait l’expérience individuellement pendant le temps scolaire, mais en dehors de la classe dans une pièce isolée et calme. Chaque enfant dyslexique passait à l’hôpital individuellement cette Expérience 6b, le test d’un autre étudiant (Luc Keïta) n’impliquant pas de traitements verbaux, et également les épreuves du bilan neuropsychologique permettant de typer leur dyslexie.

Notes
4.

Ecole primaire publique Jean Moulin, Caluire (69).

5.

Unité de Neuropédiatrie, Lyon 5ème (69).