3. La problématique des auteurs de violences.

3.1. Pourquoi pose-t-on davantage qu’hier, la question de la violence masculine ?

Nous ferions volontiers l’hypothèse que les manifestations violentes sont moins tolérées car ses effets sur les rapports sociaux sont dangereux : engorgement des tribunaux et des prisons, mobilisation de la police et de la justice, augmentation des séparations, précarisation des ménages, reproduction générationnelle des violences, absentéisme dans les entreprises, coût économique grandissant, sentiment d’insécurité … etc.

Selon deux chercheurs du CRESGE (Institut catholique de Lille), J-P Marissal et C. Chevalley (2007), le coût des violences conjugales s’élèverait pour l’Etat à plus d’un milliard d’euros par an. Ils dressent un constat accablant en termes humains et économiques.

De fait, la domination masculine n'a pas besoin de la violence pour exister.

Elle peut être au contraire par sa visibilité un signe intolérable de cette domination. C’est sans doute pour cela que la question de ceux que l’on appelle les hommes violents est posée. L’homme concret d’aujourd’hui est-il ballotté au gré de toutes ces évolutions ? Est-il simplement en crise ?