4.3.1.2. La deuxième séance

Le plan de cette deuxième séance est le suivant :

L’arrivée des participants se passe différemment : certains se reconnaissent, se demandent des nouvelles. La tension et l’inquiétude sont moins présentes. Afin de faciliter les échanges, nous demandons à chacun d’écrire sur un chevalet en carton son prénom. Le tour de table permet à chaque participant de préciser sa situation tant au niveau conjugal qu’au niveau judiciaire.

La discussion sur la notion de violence permet de différencier la notion de conflit et d’agressivité avec celle de violence destructrice. Il y a encore des récits défensifs mais sans accusation contre la Police ou la Justice. Ils avancent dans leur incompréhension de la situation (« Ce jour-là, tout a basculé ! »). Ils échangent sur la peur de l'avenir (« On redémarre à zéro ! »). Ils évoquent le regard de leur épouse perçu comme dégradant.

Par la rationalisation des évènements et l’analyse que nous en proposons, cette deuxième séance induit une certaine évacuation des émotions et du sentiment d'exclusion.

La discussion issue de l’exposé sur les différences entre conflit agressif et acte de violence nous permet de montrer les limites du conflit, et son escalade éventuelle vers la dégradation de la relation.

Autant le conflit est porteur d’une évolution du couple, à certaines conditions, autant l’acte de frapper son partenaire est porteur d’une destruction du couple.

Nous montrons l’importance de l’interdit de violence avec toutes ses conséquences pour la victime, l’entourage, les enfants.