4.3.1.3. La troisième séance

Le plan de cette troisième séance est le suivant :

Le groupe commence à prendre forme. A l’arrivée des participants, des discussions particulières ont lieu. Le contexte groupal permet d'effectuer un photo-langage64 sur la violence. En une photo choisie, chacun est amené à présenter sa vision de la violence.

La discussion s’installe dans le groupe et l’on aborde les signes précurseurs. Chaque participant a son propre ressenti de l’arrivée de cette violence. Le groupe peut ainsi passer d’une violence incomprise, obscure, confuse et subie, à une violence expliquée, repérée donc évitable.

Nous reprenons sur un paper-board, le schéma suivant que nous avons construit ensemble et qui précise les différentes phases du processus de violence :

Tableau 26 – Schéma de l’évolution des différentes phases conduisant à la violence.
Phase de non-conflit Cette phase qui dure quelques mois à années est vécue par les conjoints et notamment par la femme comme une phase de bonheur, comme une référence.
Phase de reproches Cette phase apparaît progressivement et va crescendo, débutant par des reproches de détails. Ces reproches font écho dans la personnalité du conjoint.
1er cycle : Phase de conflit Cette phase est faite de distorsions et de conflits de plus en plus importants. Durant cette phase comme la précédente, la femme pose des questions auxquelles le conjoint ne répond pas. Le conjoint adopte une position d’évitement qui accroît à son tour le conflit.
La relation devient très tendue : menaces, insultes.
-------------------------------------------------
Seuil de débordement .
1er cycle : Phase de violence Le conjoint fait acte de violence pour mettre fin à la phase de conflit et comme réponse aux questions posées par sa conjointe.
1er cycle : Phase de calme
L’irruption de la Loi ou la dénégation du conjoint apporte un calme à la situation vécue.
2ème cycle avec reprise des phases de conflit, de violence et de calme.
D’autres cycles peuvent se produire si il n’y pas intervention de la Loi.
La violence se répète dans certains cas.

Source : construit par l’auteur.

Cette séance est intéressante car elle débouche sur les signes précurseurs : les animateurs montrent la progression de la violence : d’abord la tension, ensuite les insultes, puis les menaces, le rapprochement des partenaires et l’impulsivité des coups.

Notes
64.

Pour le photo-langage, nous avons regroupé des photos issues de plusieurs jeux (Edités par la Chronique sociale de Lyon). La méthodologie suivie est celle préconisée par C. Vacheret.