2. Les effets des groupes d’auteurs de violences conjugales.

Si nous reprenons les hypothèses concernant les effets des groupes, nous sommes amené à nous interroger sur la question de la prévention de la récidive. Les groupes d’auteurs de violences peuvent-ils constituer une réponse efficace dans l’arrêt des violences physiques ? En quoi la loi peut-elle aider au processus de changement, est-elle complémentaire du dispositif psycho-éducatif ?

Un autre ensemble d’hypothèses concernaient les effets induits par les groupes. Les groupes de prévention induisent-ils les effets suivants ? :

• La reconnaissance des faits de violence
• Le développement de la responsabilisation
• Une reprise de l’estime de soi
• L’expression d’une problématique interne liée au passé et aux relations parentales
• L’ouverture vers de nouveaux modes de communication avec le (la) conjoint(e).

Nous avons mis en exergue, dans notre précédente partie, une intentionnalité de changement à l’origine des groupes. Le contenu de la commande sociale est d’accompagner le processus judiciaire d’un processus psycho-éducatif. Nous allons réexaminer les effets du dispositif sous deux angles :

• Le dispositif a-t-il des effets sur l’arrêt de la violence physique au sein du couple ?
• Le dispositif a-t-il d’autres effets, notamment dans le domaine du travail psychique, travail dans les domaines indiqués plus haut : la reconnaissance des faits de violence, le développement de la responsabilisation, la reprise de l’estime de soi, l’expression d’une problématique interne et l’ouverture vers de nouveaux modes de communication avec le (la) conjoint(e).