2 La Région pèse sans s‘imposer dans le jeu institutionnel.

Depuis 1992, les procédures CGD et CDPRA ont connu trois majorités politiques différentes sur la base de coalitions qui ont donné lieu à des accords électoraux, souvent tumultueux compte tenu des caractéristiques du mode de scrutin régional, modifié lors des élections de 2004 de manière à sécuriser les majorités. Ces renouvellements ont été suivis d’évolutions politiques majeures.

La présidence de Charles MILLION innove par l’institutionnalisation des CGD qui complète la dynamique d’intercommunalité fédérative. Anne Marie COMPARINI favorise la fusion des procédures régionales et étatiques quand Jean Jack QUEYRANNE fait de la convergence des périmètres territoriaux en appui sur la démocratie participative son cheval de bataille. Cependant les contrats territoriaux traduisent avec constance la volonté de la Région de peser dans le jeu institutionnel224 sur la base de ses compétences d’attribution de développement économique. L’élargissement et la convergence des périmètres est alors un moyen de desserrer la contrainte départementale pour « faire sa place ».

Notes
224.

DE SEVERAC C., JOUVE B., VANIER M. « Les CGD : aménagement et construction du territoire régional » dans La région laboratoire politique. Une radioscopie de Rhône –Alpes sous la direction de JOUVE B, SPENLEHAUER V, WARIN P, La découverte, Collection recherche 2001.