Inflation normative et prise en compte du caractère territorial du développement.

Suite à la comparaison de ces différentes chartes, un certain nombre d’observations s’imposent. En France, quel Pays présentant un caractère à dominante rurale comme dans le Beaujolais ou le Roannais ne cherche-t-il pas à structurer son activité touristique ? Quel Pays ne cherche-t-il pas à développer l’attractivité de son territoire ? Quel Pays ne cherche-t-il pas à développer les NTCI ? Quel Pays ne cherche –t-il pas à mieux former les ressources humaines, à renforcer la dynamique économique sur l’ensemble du territoire ?

Autrement dit, existe-t-il des problèmes territoriaux en soi ? Si la réponse est positive, le développement territorial devrait s’appuyer sur une logique pragmatique. Ce qui signifie que les programmes d’action devraient a priori être congruents aux problèmes économiques et sociaux du territoire concerné. Ils devraient relever plus de l’invention que de l’imitation de ce qui existe déjà ailleurs et qui se généralise, par simple réplication, pour devenir une norme d’action.

Si la réponse est négative, alors le développement territorial est un conformisme plus qu’une valorisation innovante des ressources locales. Il ne correspond pas à une logique ascendante faite d’initiatives locales cristallisées dans un contrat ad hoc. Il obéit à l’application des compétences de droit commun de la Région et à la normalisation rampante, à partir de méthodes, d’outils de gestion, de procédures standardisées qui viennent de très haut, en amont, pour irriguer tous les niveaux d’action publique concernés par un contrat territorial.