Conclusion générale 

L’étude de l’ingénierie territoriale dans les Pays Beaujolais et Roannais montre comment elle articule deux dynamiques apparemment opposées. D’une part, les contrats d’action publique territoriale qui garantissent au pouvoir local une marge de liberté dans la définition de leur stratégie de développement. D’autre part, le processus lent de recentralisation de la gestion publique territoriale par la normalisation des représentations et de l’action, qui prépare le terrain local au régime d’agence et à la rationalisation de l’architecture institutionnelle locale.

Aussi, l’ingénierie territoriale définie comme une bureaucratie professionnelle territoriale est-elle bien le vecteur d’une recentralisation paradoxale de la gestion publique territoriale.

La validation de cette hypothèse repose sur l’étude des facteurs de production de l’action publique et de leurs effets sur son régime de régulation et de légitimation. Elle ouvre quelques perspectives de recherche.