Comprendre la participation actuelle du mouvement associatif étudiant aux transformations des modes d’engagements des individus dans le monde social demande de s’intéresser tout d’abord aux formes nouvelles que tissent ces organisations avec leur environnement. Des interactions entre organisations et extérieur découlent en effet les relations mises en œuvre par les bénévoles dans leur engagement quotidien. Comprendre les nouvelles modalités de l’engagement des individus dans le collectif passe donc notamment par le décryptage des relations entre structures et environnement.
Les associations étudiantes interagissent avec leur environnement économique de façon différentielle selon la taille et le type de l’organisation. Afin de poser de manière plus explicite les pierres du débat, celles-ci doivent être identifiées clairement (cf. graphique n°17).
Il existe selon Polanyi trois grands secteurs de l'économie :
Comme l’a notamment montré Sainsaulieu, les associations naissent sous impulsion réciprocitaire, dans le champ du don et du contre-don entre les adhérents et leurs structures. Puis, en fonction de leurs histoires et de leurs objectifs, celles-ci s'émancipent, avec la volonté de venir évoluer sur le marché de l'économie marchande et de la redistribution. Elles se rapprochent aussi des institutions afin de bénéficier de subventions. Particularisme lié au milieu d’origine, les associations étudiantes ne peuvent prétendre à disposer de sympathisants donateurs pour financer leurs activités.
ACP et tableau correspondant des moyennes de budget des associations étudiantes. Critères évalués : % cotis, % sub, % activ, % sponsors, % autres.
Les valeurs du tableau sont les moyennes calculées non-réponses exclues.