Annexe n°9
Estimation du nombre d’associations étudiantes en France

Afin de calculer le nombre d’associations étudiantes en France, nous allons repartir de notre répartition totale de la population d’enquête.

Les résultats de ce tableau sont établis sur 1619 observations.

Compte tenu de ces résultats, nous pouvons à présent tenter de déterminer quelques dimensions macroscopiques concernant le secteur associatif étudiant.

Nous savons tout d’abord qu’il y a en France 2 195 000 étudiants, toutes formations confondues ( ³⁸⁸ ). Du fait des enquêtes de l’O.V.E., nous savons que 11.1 % de la population étudiante est membre d’une association. Nous pouvons donc estimer qu’en France, il y a à cette date 243 645 militants associatifs étudiants.

Attendu que selon les résultats de notre enquête, la répartition des bénévoles se construit comme suit (cf. graphique n°74)

Les résultats de ce tableau sont établis sur 1619 observations, non réponses exclues.

nous pouvons en déduire, par identification mathématique, une approximation du nombre d’associations total, ainsi que le nombre d’association à partir de leur nombre de bénévoles (cf. graphique n°75).

Nous pouvons considérer, aux vues de ces résultats, que se sont entre 13 478 et 19 473 bénévoles étudiants qui ont été observés par cette enquête.

Ces bénévoles ont été recensés dans 1 596 associations (non-réponses exclues), ce qui donne en moyenne 10,32 bénévoles par associations.

Si 13 478 bénévoles (idem pour la borne supérieure 19 473) correspondent à 1 596 associations, nous pouvons alors très logiquement par une simple règle de trois en déduire que le nombre d’associations étudiantes en France est compris entre 19 900 (19 969) et 28 900 (28 852), puisque nous avons calculé précédemment que nous avions un effectif « théorique » de 243 655 militants associatifs étudiants. Ceci nous amène à un nombre moyen d'environ 25 000 (24 411) associations étudiantes en France en 1997-1998.

Plusieurs indices laissent à penser la validité de tels résultats, au-delà de leur accord avec le terrain.

• l’enquête F.A.G.E. a été réalisée à partir d’un envoi de questionnaire aux associations avec qui la F.A.G.E. était en relation en 1996, soit environ 7 000 associations. Or, à cette date, la F.A.G.E. n’avait que sept années d’antériorité, puisque née en 1989. Elle ne pouvait en un temps aussi cours être au fait de l’existence de l’ensemble du monde associatif étudiant. C’est du reste pour tenter d’apporter des réponses sur ce sujet qu’une enquête aura été lancée …
• le réseau F.A.G.E. était essentiellement constitué d’associations de filières et de fédérations. Or, AnimaFac, qui réalisa à la même époque une enquête similaire, mobilisa quant à lui un réseau de près de 5 000 associations, fort différent des associations approchées par la F.A.G.E. En effet, l’information circulait au sein du réseau F.A.G.E. qu’AnimaFac était un réseau monté par des anciens de l’U.N.E.F.-I.D., en mal de reconstruction d’un grand mouvement étudiant, et qui souhaitaient pour se faire, s’appuyer sur le réseau associatif. Répondre à l’enquête AnimaFac revenait peu ou prou à donner caution à une telle proposition politique. En conséquence, le réseau mobilisé par cette organisation était fortement différent de celui de la F.A.G.E.
• AnimaFac, avait lors de son enquête mobilisée un nombre important d’associations thématiques, environ 5 000 associations. Or cette organisation n’avait à l’époque que quelques années d’existence. En conséquence, à l’instar de la F.A.G.E., nombre d’associations étudiantes étaient là encore inconnues.
• enfin, lors des résultats bruts de l’enquête F.A.G.E., il apparaît que plus des 2/3 des associations disposent d’un local. Or, nous savons que ce n’est pas le cas réellement, cette proportion semblant être beaucoup plus proche de 1/3. Comme un local permet en outre de disposer d’une adresse administrative claire, mais que le fait de ne pas en avoir ampute fortement cette possibilité, on peut en conclure qu’une bonne partie des petites associations étudiantes, qui ne disposent pas de local, n’ont pas reçu ce questionnaire, et n’ont pu donc y répondre.

Il est donc raisonnable, aux vues de ces raisons, de penser qu'est passé entre les mailles de l'enquête un nombre important d’associations, qui réapparaissent néanmoins au final par cette opération de calcul macroscopique, et par le redressement que nous avons effectué.

A partir de ces données et de cette proposition méthodologique, il est possible à présent de déterminer de manière plus affinée l'ordre de grandeur numérique de chacune des catégories d'associations étudiantes.

Ainsi, si l'on part sur un chiffre moyen de 25 000 associations, il semblerait, en l'état des résultats de notre enquête, que celles-ci se subdivisent comme suit :

• environ 13 500 associations de filière, B.D.E., « corpos » de tout ordre (13 353).
• un peu moins de 10 500 associations thématiques, de tout type (10 374).
• un peu moins de 700 structures fédératives de tout ordre (684).