Modélisation de l’activité humaine finalisée

Les modèles abordés dans ce chapitre nous ont servi de cadres théoriques sur lesquels nous appuyer,

  • pour identifier les dimensions à prendre en compte dans l’étude de l’activité de conduite d’un véhicule,
  • afin d’établir une démarche méthodologique cohérente et adaptée aux problématiques et contextes de recherche abordés dans ce travail.

L’activité de conduite d’un véhicule peut être définie comme une activité finalisée, située et instrumentée en ce sens qu’elle est exécutée avec un objectif précis, dans un environnement particulier et au moyen d’un instrument, le véhicule. De plus, elle nécessite un apprentissage spécifique et son exécution est soumise à une réglementation.

Les modèles présentés ci-après sont des modèles de l’activité humaine issus de la psychologie cognitive et de l’ergonomie. Les deux premiers s’intéressent aux activités mentales (Richard, op. cité) et aux comportements humains (Martin, 2005) d’un point de vue structuro-fonctionnel. Le troisième (Rasmussen, 1986), plus spécifiquement appliqué aux processus de traitement de l’information dans les activités de contrôle de processus, est devenu une référence incontournable en ergonomie cognitive. Le quatrième, inspiré de celui de Rasmussen, est un modèle tripartite de l’activité humaine qui s’appuie sur les caractéristiques de la tâche (Michon, 1985) ; il est couramment cité dans le domaine de la conduite automobile. Le dernier modèle présenté est une représentation systémique des interactions conducteur/route/véhicule (Labiale, 1983). Il est spécifique à l’activité de conduite d’un véhicule, effectuée dans un environnement particulier, l’environnement routier, au moyen d’un outil/instrument spécifique, le véhicule.