Le contrôle de l’activité selon Richard (1998)

Dans le cadre des activités mentales telles qu’elles sont abordées par Richard, (op. cité), les activités de résolution de problème et celles d’exécution non automatisées dépendent des objectifs immédiats en mémoire opérationnelle (mémoire de travail). Ce sont des processus contrôlés (délibérés) par opposition aux processus automatiques de traitement de l’information. Richard précise, cependant, qu’en ce qui concerne leur déclenchement, les processus automatisés sont sous le contrôle indirect des objectifs : une action donnée est constituée d’un ensemble d’opérations et c’est l’action elle-même qui dépend d’un objectif immédiat alors que chaque opération est déclenchée par un automatisme préalablement construit par l’apprentissage et/ou l’expérience.

Pour Richard, la différence entre les activités d’exécution non automatisées et les activités de résolution de problème s’exprime au travers des procédures : les premières s’appuient sur des procédures existantes pour atteindre leur objectif, alors que les secondes doivent élaborer de nouvelles procédures à partir des informations et connaissances disponibles.

Notons que ces trois types de comportements, dépendants des objectifs, constituent aussi les trois niveaux de contrôle de l’activité de Rasmussen (présentés p. 42). Enfin, selon Richard, le coût cognitif engendré par l’activité croît en fonction du niveau de contrôle nécessaire pour atteindre l’objectif visé. D’une manière générale, l’individu essaie d’atteindre le but au moindre coût, ce qui explique que dans le cas de l’activité de conduite d’un véhicule, qui entre dans le champ des activités quotidiennes largement automatisées, les deux premiers niveaux seront plus souvent sollicités que le niveau de résolution de problème.

Par conséquent, il nous semble pertinent de situer l’activité de conduite d’un véhicule dans le cadre théorique des activités mentales tel qu’il est présenté par Richard.