Comportements basés sur les connaissances (Knowledge‐based behaviour)

Niveau supérieur dans le modèle hiérarchique, ce niveau fait appel aux connaissances conceptuelles, symboliques de l’individu. C’est le niveau de la résolution de problèmes. La situation doit être interprétée, le but évalué : toutes les étapes du traitement de l’information sont mises en jeu : activation, observation, identification, interprétation, évaluation, définition de la tâche, définition de la procédure, exécution. Ce niveau de traitement permet de réagir à des situations ne pouvant être gérées par les deux autres niveaux de traitement. Ce niveau n’est utilisé qu’en cas de situations complexes pour lesquelles les solutions habituellement utilisées ne fonctionnant pas, il est nécessaire d’en créer de nouvelles (Hoc, 1996). L’individu va utiliser les schémas généraux dont il dispose et les particulariser ou créer entièrement de nouvelles procédures. C’est le niveau le plus coûteux en ressources attentionnelles, il ne permet pas d’effectuer d’autres tâches en parallèle.

Dans le cas de la conduite d’un véhicule, la navigation peut relever de ce niveau : lorsqu’un événement imprévu oblige à modifier l’itinéraire programmé, le conducteur doit faire appel à sa connaissance du réseau routier de manière à adapter son itinéraire au mieux (Navarro, op. cité).

Ces trois niveaux ne définissent pas des types de situations spécifiques qui pourraient leur correspondre terme à terme. En particulier, le conducteur n’est jamais confronté à une situation qui n’impliquerait que le niveau supérieur de la résolution de problème (des connaissances). Pour reprendre l’exemple de la navigation, les niveaux inférieurs des comportements réglés (adaptation de la stratégie de conduite à l’environnement…) et des automatismes (guidage du véhicule…) interviennent toujours aussi. Toutefois, l’activité de conduite d’un véhicule est régulée, la plupart du temps, par les niveaux d’exécution automatisés (habiletés) et non automatisés (règles et procédures).

Il existe de nombreuses adaptations et représentations graphiques du modèle SKR de Rasmussen. Elles dépendent généralement de l’objectif de l’étude (analyse des erreurs, analyses de l’activité…) pour laquelle elles ont été élaborées et sont plus ou moins simplifiées. Nous avons choisi d’illustrer le modèle SKR à l’aide de la représentation proposée par Van Elslande (2000), dans le domaine de la psychologie de la conduite (Figure 5).

Figure 5 : Diagramme simplifié du modèle SRK de Rasmussen adapté à la conduite automobile d’après Van Elslande (2000)