La mémoire sensorielle

La mémoire sensorielle, dont la durée de rétention de la trace mnésique est de l’ordre de 300 à 500 millisecondes, permet d’extraire les caractéristiques d’un stimulus et d’activer le niveau de vigilance. Elle est composée de deux sous-systèmes distincts : la mémoire iconique pour le traitement des stimuli visuels et la mémoire échoïque pour le traitement des stimuli sonores. A ce niveau, les stimuli détectés par les sens peuvent être, soit ignorés et disparaître quasi instantanément, soit traités d’un point de vue perceptif et transiter par la mémoire sensorielle. Le stockage s’y effectue automatiquement lors de la perception sans nécessiter de contrôle attentionnel. Elle permet un premier décodage de l’information en associant les différents traits d’un stimulus pour lui donner une signification. C’est cette mémoire qui, en associant une forme (par exemple un octogone rouge) avec des traits formant un symbole (le mot STOP en blanc par exemple), permet au conducteur de percevoir et d’identifier les panneaux de signalisation.

Si le stimulus ainsi perçu est pertinent pour l’activité en cours, il passe alors en mémoire à court terme pour être rapidement accessible et utilisable. Dans le cadre de la conception d’interfaces pour les systèmes d’assistance à la conduite, il est intéressant de noter que l’information visuelle semble plus labile que l’information auditive (Richard, 1998).