Dispositif secondaire
Une troisième spécificité des systèmes d’assistance au conducteur est leur position de dispositif secondaire qui est prévu, non seulement pour augmenter la sécurité, mais également pour stimuler l'attraction concurrentielle des véhicules de marché grand public (ce qui n’est pas forcément le cas des véhicules industriels). Parce que leur utilisation n'est pas obligatoire, les assistances doivent d'abord être adoptées par les utilisateurs.
- La fiabilité et la facilité d’apprentissage (« apprenabilité »)38 de l’utilisation du système sont parmi les facteurs qui influent sur son acceptation.
- Le sont aussi la confiance et le plaisir. La confiance dans l'automatisation a été minutieusement étudiée (Muir, 1994 ; Muir et Moray, 1996 ; Lee et See, 2004, Rajaonah, Anceaux et Vienne, 2006), et peut être cruciale pour l'adoption du système pour des systèmes conçus dans les deux approches mentionnées ci-dessus : les conducteurs doivent pouvoir faire confiance aux systèmes d’assistance afin de décider de déléguer (pour les systèmes qui prennent le contrôle) ou de se fier aux informations fournies (pour les systèmes qui informent les conducteurs).
- Le plaisir est un objet d'intérêt plus récent dans les HCI (la « conception émotionnelle » commence à devenir une dimension importante de celles-ci – Normand, 2004), mais ce qui semblait être la « cerise sur le gâteau » dans le passé est peu à peu devenu une condition standard pour les systèmes d'aujourd'hui.
Afin d'être adopté, les systèmes d’aide à la conduite doivent être, non seulement, utilisables, « apprenables » et dignes de confiance, mais ils doivent également donner lieu à une expérience agréable (Fastreza et Haué, 2008).
Notes
38.
Traduction directe du terme « learnability » couramment rencontré dans la littérature ergonomique anglophone