Interactions Homme-Machine et systèmes d’assistance à la conduite

L’interaction entre l’homme et le véhicule est spécifique dans la mesure où le conducteur est l’élément central du système et « seul » responsable des actions qu’il pilote par l’intermédiaire des interfaces du véhicule :

Le conducteur accomplit une tâche principale qui est la conduite du véhicule : contrôler le véhicule, s’intégrer dans la circulation et atteindre une destination tout en assurant non seulement sa sécurité et celle des personnes éventuellement transportées, mais aussi celle des autres usagers de la route et plus particulièrement celle des usagers vulnérables. Cette tâche de conduite est prioritaire sur toutes les autres,
En parallèle avec cette tâche de conduite, le conducteur doit interagir avec de nombreux systèmes plus ou moins complémentaires, dont certains sont dédiés à la conduite proprement dite, d’autre à des tâches annexes telles que la navigation et d’autres encore à des tâches sans lien avec la conduite comme le réglage de l’autoradio par exemple. L’utilisation de ces divers systèmes peut requérir l’orientation ou le partage de l’attention du conducteur de manière plus ou moins importante, et leur utilisation peut se révéler complexe.
Enfin le système conducteur-véhicule se déplace dans un environnement routier dynamique et complexe dont l’évolution ne dépend pas uniquement des actions du conducteur.

Les systèmes d’assistance à la conduite sont des dispositifs techniques qui sont conçus pour aider, alerter, voire même remplacer momentanément le conducteur dans la réalisation d’une des tâches qui constituent l’activité de conduite du véhicule. Leurs modes de fonctionnement sont différents selon la fonction pour laquelle ils ont été conçus, et sont décrits classiquement d’après le niveau d’interaction de l’homme avec le système (modes alerte, coopératif, automatique ; modes avertissement, régulé, prescriptif, automatisé…).

Quel que soit le mode de fonctionnement du système, la gestion des interactions entre l’Homme et la Machine suppose la diffusion de l’information, et nécessite une interface, un intermédiaire technique par lequel le conducteur est à même de réaliser son activité (Sperandio, 1988).

Du fait de cette spécificité, les interfaces permettant la gestion des interactions homme-machine dans le cadre de la conduite d’un véhicule sont l’objet de nombreux travaux, dans le domaine des sciences humaines, et dans celui des sciences de l’ingénieur. De plus, la notion d’interface peut être envisagée tant d’un point de vue humain, que d’un point de vue matériel ou technologique.