Simuler pour concevoir et évaluer

La simulation sur ordinateur a débuté dès les années 50 avec un système de surveillance de l’espace aérien américain qui reposait sur un réseau d’énormes ordinateurs. En 1961, dans le domaine de l’aéronautique, le simulateur de Mirage de la société LMT fut le premier à être entièrement transistorisé. Il a ouvert la voie de l’ère électronique, annonciatrice de l’ère numérique grâce à la mise en œuvre des techniques informatiques. C’est vers la fin des années 70, aidée par la baisse des coûts de l’informatique, que la simulation commença à s’appliquer à divers domaine d’activités (Jolivalt, 1995).

La simulation de tâches réelles et plus particulièrement la simulation de la conduite d’un véhicule est une méthode intermédiaire entre l’observation en situation naturelle et l’expérimentation en laboratoire (Sperandio, 1995). Elle est censée offrir toutes les garanties de réalisme des situations reproduites, tant en termes physique que psychologique. Outre un réalisme plus ou moins poussé, la simulation (faite par maquettage, prototypage ou sur de grands simulateurs informatisés) offre diverses qualités de flexibilité et de recueil automatique des données. La tâche simulée se prête soit à l'observation, soit à l'expérimentation.

Les équipes de recherche et développement des constructeurs automobiles et de véhicules industriels y ont recours lorsque les contraintes (économiques, techniques, de sécurité) liées à la conception et à l’évaluation d’un nouveau système ne permettent pas son installation directement sur un véhicule.