Les simulateurs à base fixe

Les simulateurs à base fixe sont composés d’un véhicule réel (sans le moteur) ou de la cabine d’un véhicule réel, posé sur le sol, et n’offrant aucune possibilité de déplacement physique pendant la simulation (Image 12).

Image 12 : Exemple de simulateur à base fixe, le simulateur du laboratoire de simulation de conduite de Montréal (Maincent, 2008) Avec l’aimable autorisation du Professeur Bergeron, Directeur du laboratoire de simulation de conduite de l’Université de Montréal

L’illusion du déplacement dans l’environnement et de la vitesse du véhicule est alors uniquement assurée par le défilement des images virtuelles sur différents écrans en nombre et taille variables. Ces images peuvent être générées par ordinateur ou vidéo projetées, elles sont fonction des actions du conducteur sur les commandes « réelles » pour déplacer le véhicule virtuel dans l’environnement. Ce type de simulateur ne permet pas la restitution des accélérations latérales ou longitudinales. En revanche, les retours haptiques au niveau des commandes (volant et pédales) sont généralement assurés pour donner au conducteur la sensation d’une rétroaction « habituelle » du véhicule. De plus, les informations sonores correspondant au régime du moteur ainsi que celles provenant du croisement d’autres véhicules ou d’éléments fixes de l’environnement permettent d’améliorer l’immersion du conducteur dans l’environnement virtuel.

Dans la catégorie des simulateurs à base fixe on trouve aussi ce qu’il est convenu d’appeler des « mini-simulateurs à base fixe » (Chapon, Gabaude et Fort, 2006, Image 13).

Ils présentent les mêmes caractéristiques fonctionnelles que les simulateurs fixes « pleine échelle », en revanche le poste de conduite n’est pas intégré dans un habitacle, et les écrans permettant l’affichage de la scène routière sont plus petits. Leur principal avantage réside en un encombrement réduit, une facilité de déplacement et un coût réduit. dans le domaine des conducteurs routiers professionnels, on pourrait envisager de transporter ce genre de simulateur sur un parking routier, ce qui permettrait d’avoir des échantillons expérimentaux beaucoup plus importants en nombre et plus variés en typologie de conducteurs.

Image 13 : le simulateur F2100R de l’INRETS (Chapon et al., 2006)

Notes
62.

Avec l’aimable autorisation du Professeur Bergeron, Directeur du laboratoire de simulation de conduite de l’Université de Montréal