VI. Transports Routiers et Développement Durable

« Une société qui progresse est une société mobile, c’est vrai pour les idées, les emplois, les capitaux… comme pour les déplacements des personnes et des biens ». C’est ainsi que la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) introduit sa brochure d’information destinée au public. De fait, le transport des personnes et des marchandises tient une place considérable dans l'activité économique des sociétés modernes. Pour l’Europe entière, le Transport Routier de Marchandises (TRM) représente une activité essentielle et multiforme, dont la souplesse et la capacité d’adaptation sont aujourd’hui essentiels au développement d’un pays.

Néanmoins, bien que jouant un rôle majeur dans l’activité économique d’un pays, les transports routiers restent sujets à controverse et constituent l’un des paradoxes du développement durable. Non seulement les transports routiers consomment une part non négligeable de ressources fossiles, mais ils représentent maintenant la première source de pollution atmosphérique et d'émissions de gaz à effet de serre – menace directe à court et moyen terme sur notre santé et nos modes de vie73. Or, l’un des enjeux majeurs du développement durable est de permettre un accès équitable, pour tous et longtemps, tant à l'énergie, qu’aux transports, avec le souci de préserver les équilibres naturels. Loin d’être un simple « moyen », le transport routier est donc devenu l’un des principaux acteurs du développement durable.

Notes
73.

En 1950/60, les principales sources étaient (1) le chauffage (2) l’industrie (3) les transports ; maintenant l’ordre est inversé, on a en (1) les transports (2) l’industrie et (3) le chauffage.