Les scenarii de roulage

Pour chaque protocole, la partie roulage a constitué une mise en situation durant laquelle les sujets avaient un circuit spécifique à parcourir simulant une tournée de livraison en ville. Sur ce circuit, chaque sujet avait un certain nombre de manœuvres à effectuer pour prendre un stationnement. La direction à suivre était indiquée de manière visuelle grâce au système de navigation simulé via l’écran de rétro-vision et de manière auditive par l’expérimentateur en temps réel via le circuit audio du simulateur. Les endroits où stationner pour simuler une livraison étaient positionnés sur l’écran de navigation et indiqués par l’expérimentateur. De même, l’expérimentateur précisait au conducteur, en temps réel, le type de manœuvre à effectuer (stationnement double file, mise à quai en marche arrière…).

Six situations-tests118 (cinq situations critiques et une situation sensible) ont été définies et reproduites dans chaque scénario pour, d’une part, permettre aux sujets d’évaluer les systèmes dans différentes conditions, et, d’autre part, pour tester l’efficacité du système en comptant le nombre d’accidents « potentiellement » évités par les systèmes. Chaque situation critique était mise en scène une seule fois pour chaque scénario et la situation sensible (dépassement d’un cycliste sur secteur rectiligne) a été mise en scène deux ou trois fois selon les scenarii (cf. Tableau 27, p. 283). Le protocole de familiarisation, élaboré afin de permettre aux sujets de s’habituer au simulateur, de s’entraîner sur les manœuvres à effectuer et de se familiariser avec les outils d’évaluation (échelles de Likert119 et questionnaire de charge de travail), ne comprenait aucune situation test et n’a pas été pris en compte dans le traitement des résultats.

Notes
118.

Par situations-tests nous entendons l’ensemble des situations qui ont servi de support à l’évaluation des systèmes.

119.

Une échelle de Likert se présente sous la forme d’une ligne continue de 10 cm de longueur, sans aucune graduation avec un descripteur à chaque extrémité. Les descripteurs sont des antonymes et les sujets doivent se positionner en faisant un trait au crayon sur la ligne à l’endroit qui leur paraît refléter le mieux ce qu’ils ressentent ou pensent. Par ex. pour la dimension nervosité, les descripteurs étaient « nerveux vs détendu ».