Première partie
Le corps et le vêtement : représentations sociales, genre, mode.

Il apparaît nécessaire pour étudier la parure d’étudier en amont le corps, support de cette parure, qui sans ce dernier pour la porter et l’habiter, ne serait qu’un signifiant sans parole, qu’une parcelle de sens sans interprète. Le corps donc aurait figure d’interprète du vêtement, et nous pourrions même prétendre déjà, que le vêtement lui-même pourra se jouer comme interprète de ce corps. Interdépendance donc de ses deux éléments, qui préfigure l’émergence d’un système plus général, dans lequel trouverait sa place également, un environnement social, nous le verrons également par la suite. Pour mener cette première partie ayant trait au corps et au vêtement, nous soulignerons donc une série de présupposés théoriques et critiques, distincts de considérations esthétiques liées au goût contemporain pour un tel ou tel corps, pour une telle ou telle posture. Le corps et le vêtement, visibles, portés au regard d’autrui, ont donc une influence particulière dans une situation de communication, dans un échange entre individus. C’est dans ce cadre de l’échange qu’il semble opportun de considérer cet ensemble corps-vêtement comme un ensemble signifiant, dans un contexte social défini, qui apporterait son lot d’indices dans une situation de communication, quant à l’identité même des interlocuteurs en présence. Avant de saisir la nature et les fonctions de ces indices, ainsi que leur reproduction fictionnelle dans la presse magazine féminine et les séries mode, il est utile de procéder à la définition même de ces deux éléments, d’après une approche socio-historique du corps et du vêtement. Enfin, par la suite, nous saisirons mieux la pertinence d’une telle étude dans le champ des sciences de l’information et de la communication.