4.1.3 Sémiologie des photographies de mode : un système de signes visuels signifiant la féminité.

Pour nous permettre de produire une analyse opérationnelle afin de répondre à notre problématique et de soumettre nos hypothèses à une forme d’expérimentation les confirmant ou les inférant, nous sommes amenés désormais à adopter une méthode d’analyse spécifique aux questionnements qui nous animent. Nous avons précédemment établi le fait que notre corpus doit se composer d’un ensemble de séries mode, la série étant en quelque sorte l’unité que nous étudierons (et non pas seulement l’image de mode donc). Il nous faut désormais, avant de procéder à une autre spécification de notre corpus, en termes de quantités d’unités étudiées et de temporalité, procéder à l’établissement d’une technique d’analyse des images de mode ainsi répertoriées, nous permettant le recensement des divers agencements de signes qui traduisent à chaque fois une nouvelle version de la féminité. Si nous voulons ainsi tester l’hypothèse selon laquelle la presse magazine féminine propose dans ses séries mode un ensemble de représentations variées, nous devons donc observer ces représentations et en déterminer les variables et les indicateurs stables nous permettant éventuellement de mettre au jour une typologie de ces différentes « féminités ». Aussi, si nous voulons tester la deuxième hypothèse selon laquelle cet ensemble constitue un espace de négociation pour les représentations du genre féminin, nous devons concevoir cette typologie comme une classification « ouverte ». Nous avançons ici être en mesure de retrouver dans cette typologie, à la fois un procédé de stéréotypage et à la fois une possibilité d’anticipation sociale dans les représentations. Il nous reste donc à procéder à cette observation, à cette typologie et à son analyse structurale.