Conditions d’exploitabilité.

Il est question ici de l’homogénéité de notre corpus ainsi que de son volume. L’homogénéité de notre propre corpus réside ici dans la nature même des éléments le constituant. Nous ne somme pas face à une somme d’images de natures différentes mais face à des unités homogènes dans leur composition. Ainsi, la mise en exergue de nos indicateurs nous l’a déjà démontré précédemment, chacun des indicateurs se retrouve dans nos images. C’est à partir de leur présence mais surtout de leur variation, que nous pourrons envisager des écarts au sein des représentations étudiées qui nous permettront eux-mêmes de mettre au jour notre typologie. Notre corpus est donc homogène en ce qu’il est construit à partir de données de même nature, d’éléments réguliers et exploitables avec une méthodologie identique.

Le volume de notre corpus, quant à lui, doit répondre cette fois à la nécessité de redondance, d’autant que nos objectifs tendent à mettre au jour des structures composés de variables et d’invariants. Pour tester nos hypothèses, nous nous devons de proposer un corpus suffisamment étendu et homogène, qui permet d’isoler en son sein des récurrences, en tout cas, des configurations d’éléments reconnaissables et reproductibles. Enfin, dans un souci de maniabilité du corpus, traité « à la main », sans outil technologique, le volume est également approprié. Nous ne tendons pas à produire des résultats statistiques représentatifs dans nos recherches, ainsi le volume de notre corpus n’est pas établi dans un souci de représentativité, et ne prétend pas à une généralisation à l’ensemble du corpus de référence, seulement à une ouverture possible. Le corpus est donc constitué des titres pour l’année 2008 comme suit dans le tableau présentant l’ensemble des titres ainsi que leurs dates de parution, le nombre de séries par numéro et le nombre d’images de mode à étudier pour chaque numéro.

Il s’agit dans le tableau suivant de la présentation exhaustive de notre corpus dans les éléments qui le composent.

Tableau 3 : Présentation détaillée du corpus traité.
Cosmopolitan Femme Actuelle ELLE
Parution Nb séries Nb images Parution Nb séries Nb images Parution Nb séries Nb images
Janvier 1 7 1-7 Jan 1 7 7-13 Jan 1 18
Février 3 25 8-14 Sept 1 6 4-10 Fév 0 0
Mars 4 23 15-21 Sept 1 7 24-30 Mar 1 26
Avril 3 19 6-12 Oct 1 7 21-27 Avr 1 13
Mai 3 24 13-19 Oct 1 7 12-18 Mai 1 14
Juin 3 21 20-26 Oct 1 6 9 -15 Juin 1 14
Juillet 2 15 3-9 Nov 1 6 30 Jn- 6 Juil 2 17
Août 2 12 17-23 Nov 1 8 19-25 Juil 1 21
Septembre 3 18 1-7 Déc 1 7 25-31 Août 0 0
Octobre 4 30 15-21 Déc 1 7 8-14 Sept 1 14
Novembre 3 17 22-28 Déc 1 5 27 Oct-2 Nov 1 16
Décembre 3 23 29Déc-4Jan 1 6 10-16 Nov 1 16
TOTAL
pour le corpus
34 234 12 79 11 169

Nous voyons donc que nos hypothèses seront à tester sur une sélection de douze titres de chaque magazine pour l’année 2008, décrits ci-dessus. Nous aurons au total 57 séries mode à analyser, soient 482 images de mode à décoder, réparties parmi les trois titres présents dans notre corpus. Nous remarquons déjà que Cosmopolitan représente plus de 59% des séries mode du corpus et plus de 48% des images à analyser. Femme Actuelle quant à lui, représente 21% des séries mode mais seulement 16% en termes d’images à étudier. Enfin, ELLE, ne représentant que 19% des séries du corpus, représente 35% des images de mode. Nous voyons déjà ici que le nombre des séries mode n’est pas seul indicateur de la présence de l’objet que nous avons à étudier, c’est en l’associant au nombre d’images de la série que nous pouvons comprendre que les images de mode que nous souhaitons étudiées sont par exemple, plus nombreuses dans ELLE que dans Femme Actuelle. Nous traiterons donc par la suite les séries mode en considérant à chaque fois le nombre d’images qu’elles comportent.