4.2 La distribution du questionnaire au Brésil

Au Brésil, nous avons eu plus de difficultés qu’en France pour l’administration et la distribution du questionnaire auprès des couples. Les médiateurs manquaient de disponibilité pour participer à la recherche.En effet, beaucoup de médiateurs cumulent deux fonctions : celle de leur profession d’origine et celle de médiateur. Quant aux couples, il est notoire pour les brésiliens de ne pas répondre aux recherches scientifiques, surtout lorsqu’elles sont faites par courrier. Pour cette raison, la méthode de collecte des données fut différente selon le pays.

Après avoir reçu l’autorisation de la coordinatrice du service de médiation familiale de la Chambre de la Famille du Palais de Justice de Florianópolis, le plus ancien service de médiation familiale de la capitale de Santa Catarina, nous avons consulté les dossiers des couples qui sont passés par les médiations judicaire et extrajudiciaire. Nous avons ainsi constitué notre échantillon à partir du répertoire de ce service qui compte sur une base de données instrumentalisées, telles que l’adresse des personnes, l’année de la médiation, le nombre d’enfants, parmi d’autres informations. Ces fichiers, sélectionnés en fonction des critères établis pour la recherche, ne contiennent que des informations plus générales sur les usagers sans se référer au contenu du processus de médiation (Voir annexe 8).

De même, nous avons observé que, dans ce service, la médiation a rarement lieu en même temps que l’audition au tribunal ; elle se déroule en amont de la procédure judiciaire qui demeure prédominante. Nous réitérons qu’à cause de l’inexistence d’une loi spécifique, la médiation judiciaire est rarement utilisée au Brésil.

À partir d’une liste de 230 personnes, 115 dossiers pour la période s’échelonnant de 2006 à 2008 ont été sélectionnés. 72 d’entre eux ont été rejoints par téléphone. Six ont refusé de collaborer à la recherche. Les changements de domicile et de numéro de téléphone ont été quelques-unes des difficultés rencontrées. Parmi les 66 personnes contactées et qui ont accepté de venir au service de médiation pour l’application du questionnaire, à peine 40 ont effectivement répondu. Au-delà de ces données, nous avons reçu la collaboration de deux autres services de médiation où les stagiaires de ces médiateurs ont fait passer le questionnaire, ce qui nous a permis d’obtenir un total de 58 questionnaires remplis. Contrairement à la France où différentes régions ont été représentées, la plus grande partie de notre échantillonnage a été concentrée dans la région sud.