1.3 Caractérisation des Médiateurs

Aussi bien en France qu’au Brésil, les résultats montrent la féminisation de la profession du médiateur familial. D’ailleurs, Sassier (2001), dans son rapport sur l’état des lieux de la médiation familiale en France, avait déjà constaté cette tendance. Dans le même sens, d’autres études, citées par Noreau et Amor (2004), Irving et Benjamin (2002) ont souligné cette féminisation de la pratique.

De plus, aussi bien en France qu’au Brésil, la grande majorité des médiateurs familiaux est issue de professions du domaine social. Cela correspond aux constatations des auteurs français Thèry (2001), Bastard (2005, 2002) et Sassier (2001) et des auteurs québécois comme Lévesque (1991), Spielvogel et Noreau(2002), qui soulignent que les travailleurs sociaux sont parmi les professionnels qui s’intéressent le plus à la pratique de la médiation.

En outre, alors que le médiateur familial vient de diverses professions, telles que le service social, la psychologie, le droit et la pédagogie, la catégorie professionnelle la plus représentée dans notre échantillon, dans les deux pays, est celle d’assistant social. Parallèlement, la recherche a montré, qu’en France, ce sont ces professionnels qui ont le plus investi dans la formation en médiation familiale et que, parmi eux, deux tiers n’exercent que la fonction de médiateur familial. Comme le souligne Bastard (2005), en France, il existe un très fort engagement de la part des écoles de travail social dans la création d’une formation spécialisée en médiation. Les résultats de la recherche vont dans le même sens.

Contrairement à l’étude de Sassier (2001) où seulement 2% des professionnels du droit était représentés, notre échantillon comprenait un certain nombre de juriste et d’avocats. En France, l’échantillon comprenait 17,4% de juristes et 14.5% de psychologues ; au Brésil, la représentation des juristes était de 26,7% et celle des psychologues de 28,3%.