Le paludisme, comme nous l’avons indiqué plus haut, est une maladie infectieuse parasitaire, causée par un parasite du sang, le plasmodium. Il existe quatre types de plasmodium : plasmodium falciparum, Plasmodium malariae, Plasmodium vivax et Plasmodium ovale. La répartition géographique de ce parasite se présente ainsi :
A côté de ces quatre types de plasmodium classiquement connus, la taxonomie en retient un cinquième aujourd’hui : Plasmodium knowlesi. Il estgénétiquement proche de Plasmodium vivax, et microscopiquement, de Plasmodium malariae. Plasmodium knowlesi est un parasite des primates qu’on considérait récemment comme exceptionnel chez l’Homme mais qu’on sait maintenant courant en Malaisie, Thaïlande, Myanmar, Philippines et Singapour. C’est un parasite à cycle court, de vingt quatre heures seulement (J. Breuil, 2009).
Pour ce qui de la transmission de la maladie, le plasmodium est inoculé à l’homme au cours de la piqûre et du repas sanguin des femelles de moustiques infestées qui appartiennent à diverses variétés d'anophèles. Les photographies de la figure 1 montrent un moustique en plein repas sanguin.
(Source : www.asnom.org 2001-2007)
L’anophèle femelle pique généralement du coucher au lever du soleil et sa piqûre est particulièrement indolore, à la différence de celles de certains moustiques23. Cet insecte affectionne le sang humain. Il en a besoin pour la maturation de ses œufs qu’il pond dans des eaux claires, dormantes, en milieu ensoleillé et sans végétation. Les vieilles boîtes de conserves, les vieux pneumatiques et autres objets usagers contenus dans les détritus ménagers offrent d’excellentes opportunités de collecte de telles eaux. Bien souvent, depetites quantités d’eau, aux aisselles des plantes, suffisent pour cette ponte. Il s’y développe des larves qui formeront d’autres moustiques. Aussi les broussailles et autres champs aux abords des habitations favorisent-ils la prolifération des moustiques et par conséquent entretiennent l’endémie palustre.
Le microbe du paludisme pénètre dans l’organisme de l’hôte humain lorsqu’un anophèle contaminé parasite le sang d’un hôte. Il subit alors une série de transformations au cours de son cycle de vie complexe. Grâce à ces changements, il engendre des plasmodies capables d’infecter à nouveau un moustique s’il pique cet hôte à présent contaminé. (OMS, 2005).Au cours du repas sanguin de l’anophèle, le sang infecté est absorbé et le parasite va continuer son développement dans l’estomac du moustique. Les jeunes parasites qui en seront issus migreront aussi plus tard dans les glandes salivaires du moustique pour une autre contamination d’un individu sain au cours d’une prochaine piqûre. Le cycle homme-moustique-homme est ainsi fermé. La transmission peut également se faire par transfusion sanguine d’un individu dont le sang est infecté à un individu sain, ou encore par la transmission du parasite de la mère à l'enfant au cours de la grossesse. (OMS, op. cit.).Le schéma ci-dessous illustre les différentes phases de développement du plasmodium tant chez le moustique que chez l’homme. Elles sont au nombre de cinq et suivent les séquences ci-après :
(Source: Farbenfabriken Bayer in Bill McConnel, 2002)
Les différentes étapes du cycle de développement du parasite du paludisme ainsi présentées, cet autre schéma monte clairement la complémentarité entre l’homme et le moustique dans l’infection palustre :
(Source : www.asnom.org 2001-2007)
L’homme et le moustique apparaissent ainsi comme des individus qui hébergent le plasmodium. Il est inoculé à l’homme sain par un moustique qui l’a préalablement prélevé du sang d’un homme infecté. Le plasmodium se développe dans le corps du moustique sans incidence sur l’hôte, cependant qu’il provoque la fièvre et des frissons chez l’homme infecté. Nous avons ainsi présenté comment l’homme contracte la maladie. Il y a des signes annonciateurs de la contamination ou symptômes qui montrent que l’individu infecté par le parasite développe la maladie.
C’est le cas des culex dont les piqûres ne passent pas inaperçues.