III - Lutte antipaludique au Cameroun

A - Organisation traditionnelle de la lutte contre le paludisme

Au Cameroun, les pratiques ancestrales de lutte contre le paludisme n’ont pas toujours été convenablement documentées en raison de la culture dominante de l’oralité. Il n’est par conséquent pas aisé de dire, de manière précise et exhaustive, quelles sont les pratiques traditionnelles en matière de prévention et de guérison des fièvres27. Pour l’essentiel, traditionnellement il est fait usage de décoctions d’herbes28 et d’écorces d’arbres pour lutter contre les moustiques et le paludisme. Le quinquéliba, connu sous le nom scientifique de Combretum micranthum, a été introduit au Cameroun, comme dans certains autres pays africains, pendant l’époque coloniale. Les feuilles et les graines de cette plante ont été utilisées sous forme d’infusions pour lutter contre les fièvres. De même, la citronnelle, une plante communément connue sous le nom local emprunté à l’Anglais de « Fever-grass » est consommée sous forme de tisane chaude dans presque toutes les régions du Cameroun en cas d’accès fébriles. Il n’est, au demeurant, pas prouvé que cette médication artisanale soigne efficacement le paludisme.

Notes
27.

C’est généralement sous ce nom générique qu’on nomme le paludisme.

28.

Qui varient d’une culture à l’autre.