B - Lieux de prise de parole sur la prévention du paludisme et d’énonciation des discours sur le paludisme

Ils sont variés et les discours varient d’un lieu à un à un autre. Ces lieux sont :

1. Hôpital

Le vocable « hôpital » utilisé ici a une connotation générique. Nous désignons en effet par ce mot, les formations sanitaires (centres de santé, dispensaires, centres de santé intégré, cliniques, hôpital proprement dit, spécialisé dans la prise en charge des maladies). C’est le lieu de recours d’une personne malade ou en quête de solutions pour un problème quelconque de santé. Il rencontre généralement dans ce lieu le personnel de santé (personnel médical ou paramédical) avec qui il a des échanges lors des séances d’éducation pour la santé ou pendant la consultation et le diagnostic de la maladie. Les moments de communication (éducation pour la santé et consultation) sont les plus indiqués pour parler de la maladie. Dans les centres de consultation prénatale disséminés à travers le pays, depuis quelques années le PNLP a mis une provision de moustiquaires imprégnées à distribuer gratuitement aux femmes enceintes68. Cette distribution se fait pendant la consultation prénatale, des conseils leur sont donnés pour la bonne utilisation de ce dispositif de prévention du paludisme et le TPI est administré aux femmes pour la prévention thérapeutique de la maladie.

A la fin du millénaire passé, le Cameroun comptait un médecin pour 11.000 habitants, 1 infirmier pour 2.000 habitants et 1 aide-soignant pour 3.000 habitants (Okalla et al, 1994). Ces ratios sont seulement en légère progression à ce jour69. Lesstatistiques sanitaires du Cameroun montrent qu’il y a unhôpital pour 45.000 habitants et un centre de santé pour 12.000 habitants. Dans ce maillage du territoire en structures de soins, il faut également mentionner qu’il existe 539 établissements relevant du secteur privé qui, pour la plupart (95 %), relèvent du secteur confessionnel.

Notes
68.

Des ruptures de stocks de ces moustiquaires sont régulièrement signalées.

69.

Le rythme de recrutement du personnel de santé par l’Etat a été freiné depuis les années 90 en raison de la crise économique dans le pays.