Enfin, il importe de signaler que les journaux, les radios et les télévisions du pays servent régulièrement de tribune de discours tant des experts de la lutte contre le paludisme que des journalistes et de la population en général sur la maladie. Des spots publicitaires et des microprogrammes sont ainsi diffusés sur les antennes de plusieurs stations nationales de radio et de télévision pour amener les populations à mettre en pratique des méthodes éprouvées de prévention du paludisme. Il s’agit le plus souvent de la vulgarisation des méthodes de prévention primaire de la maladie (bonne utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide par les enfants et les femmes enceintes, recours aux formations sanitaires dès les premiers symptômes du paludisme, etc.). Des travailleurs sociaux y font des analyses sur le paludisme et les journalistes y font parler des personnes dont le discours est particulièrement intéressant pour la lutte contre le paludisme. A titre d’illustration, Dr Manuel Pattaroya a accordé une interview à la presse lors de sa visite au Cameroun. Au centre de cet entretien, le vaccin antipaludique de son invention. En voici quelques extraits publiés dans Cameroon Tribune du 6 avril 2000 en page 7 :
‘« CT : En 1986, vous produisez votre premier vaccin71. Peu après, les Occidentaux le déclarent efficace seulement à 30 %, suite à des tests qu’ils auraient effectués. Vous êtes-vous senti frustré ?Le SPP6 ou «Columbia falciparum vaccine ».