D - Autres discours sur le paludisme

A l’instar de la période précédente, les discours sur le paludisme au Cameroun sont certes à ranger dans les trois types précédent, mais il y en a qui ont collé à l’actualité du moment sans nécessairement rentrer dans l’une ou l’autre des types précédents. Ceci s’explique du reste car dans ces discours, les acteurs sociaux font des projections représentatives souvent culturelles ou simplement en rapport avec des éléments presque anodins de la vie courante. Au demeurant, ces discours peuvent influencer d’une certaine manière les attitudes des individus et avoir une incidence notable dans la lutte contre cette endémie.

En rapprochant les différents types de discours sur la maladie au Cameroun, la logique que leur énonciation permet de dégager, pendant cette décennie, relève d’un triple constat :

• d’abord : la formation sanitaire est désormais le lieu de recours indiqué pour la prévention secondaire du paludisme. La prévention primaire devant être assurée soit individuellement, soit collectivement au sein des communautés avec l’appui de l’éducation sanitaire des populations par les agents communautaires. Cependant, il n’y a pas toujours de politique claire pour l’identification de ces agents communautaires ;
• ensuite : la situation conjoncturelle de la décennie est celle de morosité économique qui fait que ni les pouvoirs publics, ni les individus n’ont les moyens financiers suffisants pour assurer une lutte efficace contre cette endémie. Il est urgent de rechercher des appuis extérieurs pour la soutenir durablement ;
• enfin : nonobstant la situation conjoncturelle, il y a grand espoir qu’avec la conjugaison des efforts des partenaires tant au niveau national qu’au niveau international, l’on peut faire reculer l’endémie palustre dans le monde.

Intéressons-nous maintenant à l’énonciation de ces discours dans les premiers jours du troisième millénaire.