C - Discours politique sur le paludisme au Cameroun

Le troisième millénaire a démarré avec une volonté politique mondiale de faire reculer le paludisme dans le monde pour faire avancer le développement économique et social des pays pauvres dans lesquels sévit l’endémie palustre. Le discours politique sur cette maladie au Cameroun montre la détermination des autorités sanitaires et des pouvoirs publics camerounais à s’arrimer à cette mouvance générale. Au nombre des initiatives dans ce domaine :

• la participation au sommet d’Abuja sur le paludisme en l’an 2000 et l’adoption de la déclaration des chefs d’Etats et de Gouvernements sur l’initiative Faire reculer le paludisme en Afrique. C’est ce qui justifie aussi que depuis lors, le Cameroun a commémoré le 25 avril de chaque année, depuis 2001, la Journée africaine du paludisme, et depuis 2008, la journée mondiale du paludisme ;
• l’élaboration et la mise en œuvre de plans stratégiques de lutte contre le paludisme au Cameroun pour les périodes 2001-2005 et 2007-2010. Ces documents normatifs ainsi que les textes de lois signées au cours de la période 2000-2010, canalisent l’essentiel des interventions du gouvernement et des partenaires dans le domaine de la lutte contre cette maladie dans le pays. Les propositions de financement au Fonds mondial s’adossent à ces documents ;
• la réflexion sur l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système national de santé qui a abouti à la préparation d’un cadre réglementaire pour cette forme de médecine. Il s’agit, à terme, d’exploiter la complémentarité entre la médecine conventionnelle moderne et la médecine traditionnelle. Cela sera tout aussi bénéfique pour la lutte contre le paludisme au Cameroun ;
• enfin, les plus hautes autorités du pays n’ont pas eu de cesse de profiter des tribunes internationales pour plaider et solliciter un appui continu des pays riches à l’endroit des pays pauvres, dont le Cameroun, afin de les aider à se débarrasser du fardeau des maladies comme le paludisme. Elles ont aussi exploité différentes occasions pour encourager les populations à se mobiliser contre le fléau paludique.

Les discours politiques ont donc été variés au cours des dix premières années du troisième millénaire. Ils ont contribué à montrer que le Cameroun est engagé dans la lutte contre le paludisme et se donne les moyens politiques de soutenir la lutte contre cette maladie.