B - Représentations sociales du paludisme selon le sexe

En prenant le sexe comme critère de discrimination dans la population enquêtée, les représentations sociales des Camerounais présentent la distribution suivante :

Tableau 14 : Distribution des représentations sociales par sexe, Cameroun, 2008.

(Source : Présente recherche)

Figure 12 : Illustration de la distribution des représentations sociales par sexe, Cameroun, 2008.

(Source : Présente recherche)

La distribution des perceptions masculines et féminines du paludisme épouse les contours de la distribution générale décrite dans la partie précédente : Les catégories santé ou maladie et économique viennent en tête. Les différences relatives observées dans les pourcentages entre les deux sexes ne sont pas très significatives et trouvent leurs justifications dans le fait que le nombre d’hommes enquêtés n’était pas exactement égal au nombre de femmes.

S’agissant de la catégorie politique, par contre, la différence de perception du paludisme semble être un peu plus prononcée (8,44% chez les femmes contre 13,89% chez les hommes). Ceci fait penser que les hommes sont plus sensibles à la politique de lutte contre cette pathologie, telle que conduite par les structures nationales compétentes, et aux interactions entre le personnel de santé et les patients. Les patients n’apprécient pas toujours ces interactions car elles sont, selon eux, souvent dénuées de l’empathie et de la bienveillance escomptées par les patients qui fréquentent les formations sanitaires. C’est sans doute ce qui justifie l’automédication fréquente dans la prise charge des accès palustres. Il est aussi intéressant de noter que les femmes perçoivent le paludisme plus sous le prisme culturel de leur région d’appartenance que les hommes. Ce sont elles qui ont indiqué plus de représentations du paludisme en rapport directe avec une affaire du village ou alors un élément surnaturel.