3. Traitement Préventif Intermittent chez les femmes enceintes

Il s’agit d’une technique médicamenteuse de prévention du paludisme primaire chez la femme enceinte, complémentaire de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticides. Cette cible chez qui le paludisme peut être préjudiciable à la bonne évolution de la grossesse doit agir sur un double plan, dans le cadre de la prévention primaire, pour se mettre à l’abri des problèmes causés par cette endémie :

• Elle doit éviter les piqûres de l’anophèle femelle en dormant tous les jours sous la moustiquaire imprégnée d’insecticides, et ;
• Elle doit fréquemment prendre un antipaludéen à titre prophylactique tout au long de sa période de gestation.

Le discours sur la prévention du paludisme au Cameroun de 1992 à 2008 indique que jusqu’en 2003, la chloroquine a été utilisée comme antipaludéen conseillée en prophylaxie chez la femme enceinte au Cameroun pour empêcher la transmission placentaire du paludisme à son fœtus. A la suite du niveau élevé de résistance du plasmodium à ce médicament et des épisodes répétés de paludisme chez cette cible, en janvier 2004, le ministère de la santé publique a retenu la combinaison sulfadoxine-péryméthamine comme médicament de remplacement de la chloroquine (Cameroon tribune n° 8459/4658 du 20 octobre 2005, p. 16).