Annexe 4 : Appel a l’action de Yaoundé

Nous, participants au cinquième Forum du Partenariat Faire Reculer le Paludisme, réunis à Yaoundé, Cameroun, les 18 et 19 novembre 2005, exprimons notre engagement solennel à travailler ensemble pour intensifier rapidement les interventions contre le paludisme.

Considérant l’ampleur de la maladie, en particulier son impact dévastateur sur les jeunes enfants et les femmes enceintes, et ses conséquences économiques en Afrique ;

Notant que la mise en œuvre d’interventions efficaces a permis à certains pays de réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme, nous constatons avec inquiétude que les objectifs contenus dans la Déclaration d’Abuja pour Faire Reculer le Paludisme en Afrique d’avril 2000 n’ont pas été atteints ;

Reconnaissant que les succès accomplis peuvent être reproduits à condition qu’un financement pérenne soit disponible et qu’il soit accompagné d’un engagement national fort et d’une mobilisation de ressources humaines adéquates à tous les niveaux du système de santé ;

Inquiets que le niveau actuel des dépenses mondiales n’atteint que 20% des 3 milliards de dollars américains estimés nécessaires chaque année, et profondément préoccupés par l’absence de perspective à long terme des financements ;

Reconnaissant que des investissements adéquats dans, et d’incitations pour, la recherche et le développement sont requis pour s’assurer que de nouveaux médicaments efficaces, des tests diagnostic fiables, des vaccins et des outils de lutte anti-vectorielle seront disponibles, et que les systèmes de santé seront renforcés ;

S’appuyant sur tous les engagements précédents et les objectifs pour Faire Reculer le Paludisme, et reconnaissant que l’attention accrue portée au niveau mondial sur les questions de développement et de réduction de la pauvreté, exprimée particulièrement dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement, a créé une opportunité sans précédent pour Faire Reculer le Paludisme ;

Soulignant que les effets du paludisme vont bien au-delà de la santé et que la réponse requière l’implication de toute la société ;

Insistant sur l’importance du leadership national pour une autorité de coordination unique, un plan national de lutte unique et un schéma unique d’évaluation et de suivi ;

Nous avons une obligation morale vis-à-vis des personnes et des communautés qui souffrent le plus du paludisme, mais dont les voix trop souvent ne sont pas entendues. Un niveau élevé d’engagement et d’action est requis de tous les partenaires, fondé sur le principe de l’appropriation locale de toutes les composantes de la lutte, depuis l’identification des problèmes jusqu’aux stratégies pour réduire l’impact dévastateur du paludisme.

Par conséquent, c’est avec un grand sens de l’urgence que nous nous engageons, en tant que partenaires de Faire Reculer le Paludisme, à mener les actions suivantes décidées au Forum des partenaires et de prendre notre part dans la mise en œuvre du Plan Stratégique Mondial 2005-2015, tenant chacun responsable de ses ressources, de ses objectifs opérationnels et calendrier :

Nous invitons tous ceux qui partagent l’esprit de cet appel à s’engager dans l’action