3.2.2 Résultats associés à la variable « Activité »

Nous voulons vérifier si les étudiants (Acti_01), les professionnels qui travaillent en CHRS d’insertion (Acti_02) et les professionnels qui travaillent en accueil de jour ou en CHRS d’urgence (Acti_03) interprètent et évaluent les informations de manière identique ou si nous trouvons des écarts significatifs dans leurs réponses. L’échantillon est composé de 50 étudiants, 13 professionnels travaillant en CHRS d’insertion et 9 professionnels travaillant dans des accueils de jour ou des CHRS de stabilisation. La moyenne obtenue par les étudiants (Acti_01) est de 107,73mm, celle obtenue par les professionnels travaillant en CHRS (Acti_02) est de 107,52mm et celle obtenue par les professionnels réalisant des orientations en CHRS (Acti_03) est de 109,97mm. La MANOVA appliquée à ces données montre un effet significatif sur la variable Alcoolisation avec [F(2,69)=5,636, p=.005].

Les résultats des moyennes, le test de Duncan ont été résumés dans le Tableau 50. La Figure 18 est le graphique qui représente cette interaction.

Tableau 50 : Résultats attachés à la VI « Activité du TS » x Alcoolisation du demandeur
Figure 18 : VI  « Activité du TS » x Alcoolisation du demandeur

La Figure 18 et les résultats consignés dans le Tableau 50 montrent clairement que le facteur alcoolisation n’a pas la même importance selon si l’évaluation est réalisée par des professionnels qui travaillent en CHRS d’insertion ou si ce sont des étudiants ou des professionnels qui travaillent dans un service d’orientation ou d’urgence. En effet, les écarts entre les deux modalités du facteur alcoolisation de 4,25mm et de 3,23mm observés auprès des étudiants et des professionnels qui travaillent dans des services d’orientation ou d’urgence ne sont pas significatifs, alors que l’écart de 25,72mm observé auprès des professionnels qui travaillent en CHRS d’insertion est significatif avec p<.0001. Ainsi, les professionnels qui travaillent en CHRS sont beaucoup plus attentifs à ce facteur que les autres et ont, lors des évaluations, considéré que les personnes alcoolisées le jour de l’entretien avaient moins leur place en CHRS d’insertion que les autres.