Discussion générale

Cette thèse avait pour objectif de montrer comment les travailleurs sociaux jugent de la nécessité d’accorder une aide lorsqu’ils sont contraints de faire un choix entre plusieurs personnes qui sollicitent une place en CHRS d’insertion. Cette recherche devait permettre 1) de mettre en lumière les critères d’admission en CHRS d’insertion retenus par les travailleurs sociaux pour juger de la nécessité d’accorder cette aide, 2) de hiérarchiser les critères utilisés en fonction de leur importance lors de l’élaboration du jugement de la nécessité d’aider, 3) de décrire la manière dont les travailleurs sociaux associent les informations relatives à ces critères de sélection pour élaborer leur jugement de nécessité d’aider, 4) de vérifier si la formation professionnelle participe à la transmission de ces critères de sélection et si elle modifie le jugement de la nécessité d’aider.

La première partie tente de définir l’exclusion sociale et souligne pourquoi l’exclusion doit-être étudiée comme un processus et que ces causes ne peuvent-être que multifactorielles (Castel, 1995 ; Paugam, 1991, 2006). Malgré ces connaissances, les travaux de Levené (2006) montrent que près de 90% des travailleurs sociaux de son échantillon expliquent la situation d’exclusion des bénéficiaires de l’aide sociale par des défaillances individuelles. Ce décalage nous a amenés à regarder certaines pratiques professionnelles et plus particulièrement celles où les travailleurs sociaux sont missionnés pour intervenir auprès des personnes confrontées à ce processus d’exclusion.

Depuis quelques années, le travail social a changé de paradigme. En effet, alors qu’il s’était construit et développé sur des valeurs de justice sociale et de droits universaux, il a tendance aujourd’hui à reposer sur des valeurs de responsabilités et de capacités individuelles qu’il faut remobiliser ou étayer (Astier 2007, Duvoux 2009). De ce fait, l’accompagnement individuel et la contractualisation sont devenus la norme et l’action sociale s’est transformée peu à peu en des interventions sociales ciblées et individualisées. Ce passage de politiques sociales de type universaliste à des politiques sociales ciblées, a trouvé sa légitimité par la volonté d’obtenir une meilleure efficacité des dispositifs et de mieux répondre aux nouveaux besoins développés avec l’arrivée massive dans les années 80, de ceux que l’on appelait « les nouveaux pauvres ». Le ciblage des publics devait avoir pour effet de mieux répondre aux besoins des plus démunis, tout en prenant en compte la réalité des difficultés que rencontre l’Etat social pour protéger tous les citoyens contre l’insécurité sociale.

Or, il semblerait que ce système est loin d’avoir réussi à atteindre les objectifs affichés. En effet, Damon (2002) montre à propos des populations de sans domicile fixe, que si le ciblage des populations a eu pour effet d’améliorer l’aide aux personnes les moins défavorisées du public ciblé, il n’a jamais pu réussir à apporter une aide mieux adaptée aux personnes les plus en difficulté de la catégorie ciblée. L’auteur nomme ce phénomène « l’effet Matthieu » pour faire référence à une parabole biblique (Matthieu 25-29). Dans le contexte des politiques sociales, l’effet Matthieu est observé quand les résultats d’un dispositif ou d’une prestation aboutissent à donner plus à ceux qui ont déjà plus et moins à ceux qui ont déjà moins, alors qu’ils sont au départ ciblés pour en être les bénéficiaires. Ce phénomène est largement constaté dans différents dispositifs d’aide aux personnes, telles que l’aide aux sans domicile, mais aussi dans le cadre de l’aide à l’insertion professionnelle des jeunes (Castra, 2003).

De son côté, Astier (1996) montre que pour se maintenir dans le dispositif du RMI (Revenu Minimum d’Insertion), les bénéficiaires sont dans l’obligation de faire la preuve de leur volonté de sortir de leur situation. Pour ceci, les critères individuels tels que les forces et les défaillances des individus prennent une place importante lors des décisions. De ce fait les travailleurs sociaux demandent de plus en plus aux individus de se raconter et le discours biographique devient la monnaie d’échange entre le travailleur social et l’usager pour obtenir l’aide nécessaire à sa survie. Plus récemment, Duvoux (2006, 2007, 2009) interroge le paradoxe de la norme qui impose aux assistés d’être ou de devenir autonomes. Il montre les différentes stratégies mises en œuvre par les bénéficiaires et par les travailleurs sociaux, pour utiliser la norme d’autonomie comme une fiction nécessaire à l’insertion sociale.

D’autre part, des travaux de recherche sur la question du logement social et des sans-abris ont souligné un déficit de logements sociaux et un nombre important de personnes qui se retrouvent sans domicile. Nous avons vu que les dispositifs d’aide aux sans-abris étaient pensés sur le modèle d’un continuum de type : Rue→ CHRS d’urgence→ CHRS de stabilisation→ CHRS d’insertion → Logement de droit commun, mais que cela ne semblait pas fonctionner. En effet, de nombreuses personnes ne sortent jamais des dispositifs d’urgence ou de stabilisation et certaines n’obtiennent jamais de place en CHRS d’insertion bien qu’elles en ont fait la demande et que les critères d’admission définis par le droit leur sont favorables (Brousse, De la Rochère & Masse (2002a,b). De son côté lors de sa recherche sur les CHRS, Pelège (2004) remarque que les travailleurs sociaux de son échantillon répartissent empiriquement la population postulante en deux catégories distinctes : ceux qui sont qualifiés de « prêts » pour l’insertion et ceux qui sont perçus comme « pas prêts ». Cette terminologie est proche d’une classification traditionnelle  auparavant constatée par Geremek (1987) : celle du pauvre « méritant » et du « non méritant ».

Compte tenu de ces différents éléments, nous avons souhaité comprendre pourquoi, malgré les dispositifs spécifiques aux sans-abris, certaines personnes n’arrivaient jamais à sortir de la rue. En effet, si les études sociologiques ont permis de souligner les limites des dispositifs, et de comprendre le fonctionnement des processus d’exclusion, ces travaux ne permettent pas à eux seuls d’expliquer pourquoi certaines personnes ne sortent jamais des dispositifs d’urgence. Nous avons émis l’hypothèse que certaines pratiques des travailleurs sociaux pouvaient participer à ces phénomènes observés et nous nous sommes particulièrement penchés sur celle de l’évaluation de la nécessité d’aide. Compte tenu que le dispositif d’aide aux sans-abris est pensé sur la base d’un continuum Rue→ CHRS d’urgence→ CHRS de stabilisation→ CHRS d’insertion → Logement de droit commun et que l’accueil en CHRS d’insertion est conditionné à une évaluation de la situation de la personne à partir d’un entretien d’admission, que le nombre de demandeurs est largement supérieur aux places disponibles, nous nous sommes tournés vers la pratique de l’évaluation de la nécessité d’aide que réalisent les travailleurs sociaux lors d’une admission en CHRS d’insertion.

La psychologie sociale a depuis longtemps étudié les questions de la perception d’autrui et du jugement social. Les travaux de recherche sur la formation d’impression ont montré que l’individu était capable de réaliser un premier jugement d’une personne à partir de très peu d’informations (Asch, 1946 ; Anderson, 1981) et qu’il était possible de découvrir le processus cognitif de l’élaboration du jugement (Anderson, 1981, 1996). De son côté, le courant cognitiviste a montré que lors d’une première impression, les personnes utilisaient aussi bien les stéréotypes que les faits avérés. (Fiske et Neuberg, 1990).

L’étude des théories de l’attribution causale et de la norme d’internalité, ont permis d’interroger certaines pratiques des travailleurs sociaux qui invitent les demandeurs d’aide à se raconter et à dire comment ils pensent en être arrivés à leur situation. En effet, l’attribution causale est le processus par lequel l’individu peut comprendre la réalité, la prédire et même avoir le sentiment de la maîtriser. Pour cela l’individu utilise des stratégies comme celles d’expliquer ses réussites par des causes internes (Capacités ou effort individuel) et ses échecs par des causes externes (Pas de chance, difficulté de la tâche, etc…). De son côté Dubois (1994) montre que dans les sociétés libérales, il existe une norme d’internalité et que cette norme influence les explications causales en donnant un poids plus important aux explications internes plutôt qu’aux explications externes, alors que les deux peuvent être recevables. Ces théories ont permis d’émettre l’hypothèse que lors des entretiens individuels d’admission en CHRS d’insertion, les informations de natures individuelles et intra subjectives seront mieux valorisées que les explications externes.

Afin de mettre en lumière les critères d’admission sur lesquels les travailleurs sociaux s’appuient pour élaborer leur jugement et vérifier l’importance des critères intra subjectifs lors des évaluations, nous nous sommes penchés sur la théorie des représentations sociales et plus particulièrement sur la théorie du noyau central (Abric 2003) et à la méthode de l’association libre. Notre première enquête construite à partir de cette méthode, a été réalisée auprès d’un échantillon de 230 personnes. Les résultats ont permis de mettre en lumière les critères d’admission sur lesquels les travailleurs sociaux pensent s’appuyer pour élaborer leur jugement. Conformément aux hypothèses, les critères définis par la loi se trouvent dans le noyau central (Difficulté de logement, situation d’exclusion sociale, besoin d’accompagnement et problèmes sociaux). Nos résultats soulignent que les mots ou groupe de mots évoquant la motivation se trouvent également dans le noyau central. Les éléments de la première et la deuxième périphérie sont composées de mots ou groupes de mots qui expriment la non admission comme l’alcoolisation, les troubles psychiques et la violence.

L’analyse des résultats pour chacun des groupes (Etudiants de première année, étudiants de troisième année et professionnels) a montré que la situation d’exclusion sociale et le manque de logement sont des critères collectivement partagés par l’ensemble de notre population. Par contre, entre la première année de formation jusqu’à la pratique effective de l’activité, il s’opère un changement radical dans le choix des autres critères. En effet, alors que les étudiants de 1ère année choisissent des critères de type inclusion (aucun critère n’est négatif) et d’évaluation de situation sociale (situation d’errance, sans emploi, urgence) pour opérer leur choix, les professionnels qui sont habitués à devoir faire un choix entre des demandeurs ont tendance à porter leur attention sur les critères individuels (motivation, projet, respecter les règles, autonomie) et sur les critères qui interdiraient l’accueil (alcool, troubles psychiques). La motivation du demandeur semble très importante pour les professionnels et les étudiants de troisième année (fin de formation), alors que celle-ci n’est à aucun moment évoquée par le cadre juridique des CHRS.

A partir de ces premiers résultats, nous avons souhaité comprendre comment les travailleurs sociaux élaborent leur jugement de la nécessité d’accueillir en CHRS d’insertion. Nous nous sommes intéressés à la théorie fonctionnelle de la cognition initiée par Anderson (1981,1996) et à la mesure fonctionnelle qui lui est associée. Nous avons vu qu’Anderson avait mis au point une méthode pour trouver le modèle algébrique simple que les personnes utilisent lorsqu’elles sont dans l’obligation de réaliser, à partir de plusieurs informations, un jugement sur autrui. Cette deuxième enquête réalisée auprès d’un échantillon de 72 travailleurs sociaux a permis de montrer la place prépondérante du critère de la motivation du demandeur sur tous les autres. Ainsi, les résultats de cette enquête permettent d’affirmer que lors de l’entretien, la perception d’une motivation chez le demandeur est indispensable pour obtenir une place en CHRS et que la priorité ne s’élabore pas à partir de critère issu du droit (Droit au logement) ou de justice sociale (Isolement social de la personne), mais plutôt sur la perception d’une volonté individuelle à sortir de la situation. De plus, il a été confirmé que l’information sur l’alcoolisation du demandeur est utilisée essentiellement pour faire un choix entre deux personnes et qu’en cas d’alcoolisation, les chances d’être accueilli en CHRS d’insertion diminuent considérablement. Pour terminer, il a été démontré qu’il pouvait exister un décalage entre la manière dont les travailleurs sociaux élaborent leur jugement de la nécessité d’aider et leur déclaration quant aux critères qu’ils utilisent lors de cette tâche. Par exemple, les travailleurs sociaux de notre échantillon affirment conformément à la norme sociale que le sexe du demandeur ne leur a pas été utile pour élaborer leur jugement, mais lorsqu’ils doivent donner leur avis sur les situations fictives, les femmes obtiennent en moyenne des avis plus favorables que les hommes.

En comparant les résultats obtenus dans les différents groupes de travailleurs sociaux, nous avons constaté que le critère alcoolisation du demandeur était utilisé par les professionnels qui travaillent en CHRS d’insertion essentiellement pour empêcher l’accès en CHRS d’insertion, alors que les professionnels qui travaillaient en CHRS de stabilisation ou en CHRS d’urgence ne semblent pas l’utiliser aussi clairement. Nous avons montré également que les étudiants qui avaient réalisé un stage en CHRS utilisaient cette information de la même manière que les professionnels travaillant en CHRS d’insertion, alors que le groupe d’étudiants qui n’avait jamais réalisé de stage en CHRS ne l’utilisait pas comme un critère excluant. Nous pouvons donc affirmer que les professionnels qui travaillent en CHRS d’insertion utilisent cette information pour faire un choix entre les demandeurs et qu’ils le transmettent aux étudiants lors des stages en CHRS. Ainsi, les stages favoriseraient la transmission d’une culture professionnelle partagée et donneraient aux étudiants le droit d’utiliser ce critère comme un critère négatif pour faire un choix entre les demandeurs.

Pour terminer, nous avons souhaité découvrir le modèle algébrique qu’utilisaient les travailleurs sociaux lorsqu’ils élaboraient leur jugement. Pour cela nous avons réalisé une enquête auprès de 73 travailleurs sociaux, mais cette fois-ci nous avons construit nos vignettes sur un plan orthogonal à trois facteurs (Alcoolisation, Motivation et Urgence de logement) auxquels nous avons proposé trois modalités de type « Pas.., Moyennement…, Beaucoup… ». Les résultats ont montré qu’une fois encore la motivation était le facteur principal et que les personnes décrites comme motivées obtenaient des avis plus favorables que toutes les autres et ceci quel que soit leur situation face au logement ou à l’alcoolisation. Il a été montré également que le facteur logement n’était pas évalué de la même façon par l’ensemble de notre population. En effet, si les travailleurs sociaux hommes ont tendance à donner la priorité aux personnes qui sont hébergées en CHRS de stabilisation par rapport aux personnes qui vivent à la rue ou chez un tiers, les travailleurs sociaux femmes ont tendance à donner la priorité aux demandeurs qui sont à la rue avant ceux qui sont hébergés chez un tiers ou dans un CHRS de stabilisation.

L’analyse des données de cette enquête a permis de montrer que l’ensemble de notre population élabore leur jugement sur un modèle algébrique de type moyenne non équipondérée. Cette modélisation du jugement de la nécessité d’aide permet de comprendre que les travailleurs sociaux élaborent leur jugement en réalisant une moyenne mais donnent des poids différents à chacune des informations. Anderson avait montré qu’en général, pour réaliser leur première impression, les individus utilisaient la moyenne et que par conséquent, il était inutile de donner beaucoup d’informations pour avoir une chance d’obtenir une meilleure évaluation. De plus, il a été vu que l’individu n’est pas en capacité de gérer cognitivement un nombre important d’informations et que dans ces conditions, il devra en effectuer un tri et une sélection. Notre enquête a montré que sur les trois facteurs proposés (Alcoolisation, Motivation et Type d’hébergement), seules les informations sur l’alcoolisation et sur la motivation du demandeur étaient utilisées pour faire la moyenne, alors que l’information sur l’hébergement du demandeur qui est a priori essentiel ne l’était pas. Ceci nous permet d’expliquer en partie le phénomène de l’effet Matthieu observé par Julien Damon. En effet, si les professionnels sont en capacité de réaliser leur jugement de la nécessité d’aide en réalisant une moyenne à partir de ces deux informations et négligent les informations sur l’urgence de l’usager face à sa situation d’hébergement, il devient possible de comprendre pourquoi le continuum, Rue→ urgence→ CHRS de stabilisation→ CHRS d’insertion→ logement, ne fonctionne pas et que des catégories de demandeurs n’accèdent jamais aux dispositifs d’insertion.

Ainsi, ce travail de recherche a permis de 1) mettre en lumière les critères d’admission en CHRS d’insertion et de les hiérarchiser 2) montrer que la motivation du demandeur est le facteur principal et que la situation du demandeur face au logement est secondaire, 3) montrer que les jugements émis par les étudiants se rapprochent au cours de leur formation des jugements émis par les professionnels, 4) montrer que la modélisation du jugement de la nécessité d’aider se réalise à partir d’une algèbre cognitive de type moyenne équipondérée et que cela permet d’expliquer en partie comment l’effet Matthieu observé par Damon (2002) peut se mettre en place dans les dispositifs d’aide aux sans-abris.

Il est important de rappeler que si notre travail permet de mieux comprendre comment s’élabore le jugement de la nécessité d’aider, il ne permet pas en l’état de prédire avec exactitude la réponse que donnera la commission d’admission. En effet, il a été vu que les décisions finales n’étaient pas prises par un seul travailleur social, mais qu’elles étaient prises collectivement à partir des informations apportées par le travailleur social qui a reçu en général seul le demandeur. Nos résultats permettent de décrire et comprendre l’élaboration individuelle du jugement de la nécessité d’aide, mais ne peuvent pas affirmer que les prises de décisions collectives seront conformes à celles obtenues individuellement. De ce fait, notre travail pourrait faire l’objet d’une recherche complémentaire qui apporterait un éclairage sur le fonctionnement des commissions d’admission et sur les prises de décisions collectives.

D’autre part, en l’état actuel de l’avancée de notre travail, il n’est pas possible de savoir comment les travailleurs sociaux vont élaborer leur jugement sur la motivation du demandeur. En effet, ce travail de recherche ne permet pas pour le moment de connaître les informations qui serviront aux travailleurs sociaux pour déterminer le degré de motivation du demandeur. Nous pouvons simplement et au vu de ces résultats, émettre l’hypothèse qu’ils utiliseront comme pour l’admission en CHRS, des informations subjectives et collectivement partagées.

En réalisant l’admission en CHRS d’insertion sur des critères intra subjectifs tels que la motivation, les travailleurs sociaux laissent penser au demandeur que l’admission ou le rejet repose essentiellement sur sa seule responsabilité individuelle (il n’est pas assez motivé, il a des problèmes d’alcool) plutôt que sur le dysfonctionnement d’un dispositif ou d’une organisation sociale. En sélectionnant de cette manière, ils participent à la transmission de la norme d’internalité qui domine dans nos sociétés libérales (Dubois, 1994), mais c’est peut-être la condition nécessaire pour continuer à accompagner des personnes en difficultés et tenir le paradoxe dans lequel les politiques sociales d’insertion les contraignent : devoir lutter contre les exclusions et participer aux processus d’exclusion de certaines catégories de personnes.