III. Méthodologie de l’étude

Pour examiner la problématique posée, différentes méthodes s’offrent à nous. Ainsi, avant de cerner de plus près la caractéristique des tableaux-reliquaires mariaux en Pologne, nous commencerons par circonscrire le champ terminologique du sujet. Cela s’applique en premier lieu à notre étude des sources historiques. Étant donné que des documents d’archives font mention soit d’imago, soit de tabula cum reliquiis sanctorum, on doit dans de tels cas apporter des précisions. S’agit-il toujours des peintures sur panneau ? D’autre part, les définitions d’image-relique et de tableau-reliquaire doivent également être distinguées du point de vue formel.

En procédant de cette manière, on suit la voie qui nous permettra de reconstituer le processus évolutif  20 des tableaux-reliquaires tout au long de l’époque médiévale, et jusqu’à l’aube de la Renaissance. A partir des éléments constituant leur message visuel et leur système de signification, nous essayons de démontrer leur originalité tant dans le contexte artistique que cultuel. C’est la raison pour laquelle, nous revenons sur les principes de chacune de leurs trois composantes : une effigie (représentant l’invisible), des reliques (particules tangibles de la sainteté) et enfin une prière interprétée soit sous la forme écrite (gravée, estampée en relief ou bien peinte dans un tableau), soit sous la forme verbale (des paroles prononcées pendant un office). Afin de saisir cette conjonction – aussi bien formelle que sémantique –, entre image, reliques et texte (voir ci-dessous, la trame méthodologique pour l’organisation du contenu), il nous faut désigner leur fonctionnement complémentaire.

Schéma I.
Schéma I.
Notes
20.

Terme repris d’après Bernard DELOCHE, voir Id., Museologica. Contradiction et logique du Musée, (Science-Histoire-Philosophie, Publication de l’Institut Interdisciplinaire d’Études Épistémologiques) Lyon 1985, p. 15.