D’après des documents d’archives certaines des familles nobles avaient en leur possession des tableaux-reliquaires. Nous nous permettons d’évoquer à ce propos un évènement, saisi dans les anciennes publications par Jerzy Gadomski, qui attire tout particulièrement notre attention1189.
Il s’agit d’une dispute entre Anna de Kurozwęki (épouse de Stanislas Lanckoroński) avec son beau-frère, qui eut lieu en 1489. Cette noble dame polonaise demanda à Jan Lanckoroński le renvoi des images incrustées de reliques, qu’elle lui avait prêtées : ymagines argenteas deauratas boni et ponderosi laboris, cum seris, ubi reliquie Sanctorum servabantur 1190 . De fait, on ne sait pas exactement de quel type de représentations il était question. Ce texte indique pourtant que les tableaux-reliquaires étaient très coûteux (reliques, argent doré, pierres précieuses), et pour cette raison ils appartenaient aux gens aisés, possédant les moyens pour les faire réaliser ou les acheter.
GADOMSKI 1988, p. 24 note n° 89, p. 29, 110, cit. d’après Starodawne prawa polskiego pomniki, (éd.) A.-Z. Helcel, Kraków 1870, t. 2, p. 870 n° 4348.
Ibid.