III. Tableaux-Reliquaires Polonais

A. Catalogue des œuvres conservées

1. Cracovie

Couvent des Chanoines Réguliers

Église Saint-Sacrement

Tableau-reliquaire

Vierge à l’Enfant

Bohême, vers 1370

Cracovie, vers 1430-1440

Détrempe sur toile colée sur bois ; plaques d’argent

décoration au repoussé, camées

42,5 x 28 cm tableau

52 x 43 cm avec l’encadrement

Cracovie (Pologne)

Restauration : fin des années 40 du XXe siècle, par R. Kozłowski qui a fait une radiographie du tableau

Exposition : Cracovie 1964

Selon une transmission historique, le tableau fut transporté du couvent de Roudnice (Bohême) au couvent de Cracovie, durant le temps des batailles avec les hussites. C’est dans le couvent cracovien que ce panneau fut en partie repeint, découpé en bas et en haut, et décoré d’un cadre en argent avec des pierres précieuses.

La Vierge de type Hodighitria présentée à mi-corps, incline la tête vers l’Enfant tenu par elle à deux main sur sa gauche. Un voile transparent apparaît au-dessous d’un maphorion bleu foncé décoré d’étoiles. L’Enfant est tourné vers la Mère le visage tout près du sien ; il est vêtu d’une tunique blanche décorée de fleurs et fermée d’une ceinture avec une sorte de « bretelles » sur ses épaules (élément lié à la fonction sacerdotale du Christ) ; un tissu rouge à motif fleuri couvre ses jambes. La main droite est levée dans le geste de la bénédiction grecque, dans sa main gauche un phylactère avec l’inscription en minuscule gothique, aujourd’hui presque illisible : IN PRINCIPIO ER [AT] VERBUM ET OMNIA VERBUM ERAT. L’inscription : GREGORIUS PRAEP [OSITUS] se trouve au verso du tableau. Des pierres semi-précieuses décorant les premiers nimbes ont été remplacées par des étoiles dorées dans les années 80 du XXe siècle, ainsi que la couronne au-dessus de la tête de la Vierge. L’encadrement est exécuté en plaques d’argent, décoré de camées ; vingt logettes en forme de losanges sont destinées à placer des reliques. Dans l’axe, au dessus de la représentation, un reliquaire en forme de croix avec des reliques de la Sainte Croix enchâssées sous un cristal alpin. A présent, il existe encore treize reliques, mais seulement huit contiennent leurs authentiques gothiques. Ce sont les reliques des saints : Barthélemy, Etienne, Pétronelle, Florian, Matthieu, Marthe, Ursule, des Martyrs, et une relique de bienheureux Stanislas Kazimierczyk placée au XVIIe siècle.

Lit. : Biesiekierski 1624, p. 20. – Nigra Va11e 1707, p. 83. – Barącz 1891, p. 119, n° 151. – Nowakowski 1902, p. 284 et suivantes, n° 357. – Fridrich 1904, p. 72, 74, ill. p. 73. – Błachut, Bartynowski 1905, p. 15, ill. après p. 80. – Kopera 1925, p. 152, tabl. 14. – Skrud1ik 1930, p. 26, ill. 26 p. 47. – Dobrowolski 1936, p. 151-152, 182, 184. – Matějček, Mys1ivec 1934-1935, p. 16-18, ill. 17. – Wa1icki 1937, p. 2. – Wa1icki 1938, p. 57, ill. p. 22. – Csánky 1941, p. 52-53, 66-67, ill. 5. – Widełka 1947, p. 44, i1. p. 45. – Dobrowolski 1950, p. 198 ; 1959, p. 225-226 ; 1964, p. 229; 1971, p. 174, ill. 117 ; 1978, p. 187. – Radocsay 1955, p. 97-98. – Miodońska 1960, p. 164. – Wa1icki 1961, p. 292-293, n° 3, ill. 3. – Sztuka w Krakowie 1964, p. 11, 55, ill. 1 (texte. M. Kopffowa). – Polak-Trajdos 1966, p. 134-135. – Po1ak-Trajdos 1970, p. 122-123. – Kořán 1975, p. 32-33. – Kořán, Jakubowski 1975, p. 3-12, ill. 1, 2, 6-8. – Kořán, Jakubowski 1976, p. 229-233, ill. 7-8, 11. – Śnieżyńska-Stolot 1977, p. 362. – Kořán 1977, p. 364. – Gadomski 1981, p. 30 et note 80, p. 53, 113, ill. 31, 262. – Śnieżyńska-Stolot 1984, p. 20-21. – KZSP, t. IV, vol. 4, cahier. 1, p. 76-77, ill. 265-267. – Gadomski 1986, p. 46. – Szczepkowska-Na1iwajek 1996 (a), p. 51. – Szczepkowska-Na1iwajek 1996 (b), p. 189, ill. 54. – Gadomski 1998, p. 219. – Kominko 1999. – Łatak 1999, p. 125, ill. 11, p. 126. – (Małkiewicz) Wawel 1000-2000, t. II, p. 43-44, ill. 407. – Gadomski 2001, p. 325-326. – Migdał 2002, p. 5, 12, 39, 49, cat. 1. – Jurkowlaniec 2007, p. 130, 131, n° 8, ill. 4.