13. Cracovie

L’ancienne collection de Tadeusz Konopka

Triptyque-reliquaire

Le dernier quart du XVe siècle

Détrempe sur bois ; dorure

73,4 x 46,5 cm avec les volets ouverts

36,7 cm triptyque fermé

31,5 x 22,5 cm tableau central

43,8 x 34,3 cm avec l’encadrement

Disparu autour de 1944

Provenance d’une église aux alentours de Cracovie

Panneau central, La Vierge à l’Enfant dans le cadre-reliquaire : jusqu’en 2004 Boston (États-Unis) Museum of Fine Arts

A présent Cracovie (Pologne), Muzeum Narodowe

N°Inventaire : ND 10027

Les volets du triptyque toujours disparus

Le triptyque ouvert représente dans le panneau central la Vierge à mi-corps tournée vers l’Enfant soutenu par elle de sa main droite. Les cheveux de la Vierge descendent le long de ses bras et son front est ceint d’un diadème avec une fleur de perles peintes au milieu, symbolisant sa virginité ; la couronne est peinte d’un contour noir sur le fond plat du nimbe doré. La Vierge est vêtue d’un large manteau bleu foncé à doublure rouge et d’une robe dorée ornée de motifs noirs. Elle incline la tête vers l’Enfant, en lui offrant un chapelet que l’on voit suspendu à son bras droit, formant ainsi un lien en deux arcs dans la partie centrale du tableau. L’Enfant nu effectue un mouvement : le pied gauche posé sur l’appui, le pied droit levé ; la tête est trop agrandie par rapport au tronc, le cou presque invisible, les bras et les jambes sont trop minces. Le fond du tableau est doré et décoré d’acanthe empreinte sur un enduit. Le motif de masswerk, créé d’éléments géométriques en forme d’arcs traversant sculptés en relief, ferme le panneau dans la partie supérieure. L’encadrement, aussi en dorure, contient une inscription en minuscules empreintes (avec une majuscule R) évoquant la phrase : REGINA C [O] ELI L [A] ETARE ALLELUIA, QUIA QUEM MERUISTI [PORTARE] ; entre les mots, séparés par un ornement d’arabesque, six logettes-reliquaires rectangulaires peintes en couleur bleue (reliques absentes). Sur les volets du triptyque ouvert, les images des saintes Catherine et Barbara. Au verso des volets, la représentation de la Sainte Vierge en douleur dite Mater Dolorosa et le Christ portant une couronne d’épines, appelé l’Homme de douleurs.

Lit. Katalog (catalogue) 1900, n° 251. – Lepszy 1902, col. 421-424. – Csánky 1941, p. 62, ill. 3. – Murphey 1985, p. 181. – Preising 1995-1997, p. 29, cat. 53. – Migdał 2002, p. 5, 16, 30, 31, 47, 53, cat. 10, notes 5, 32.