6. Cracovie

Couvent des Carmélites déchaussées

Tableau doublement peint :

A. Vierge à l’œillet

B. Sainte Face

1499

Détrempe sur bois ;

dorure, bois, verre

41,6 x 31,5 cm tableau

54,3 x 44,5 cm avec l’encadrement

Datant de 1818, le tableau est déposé au couvent des Carmélites déchaussées à Cracovie (Pologne)

Conservations : 1986-1990 par M. Niedzielska à Cracovie, en 1988 conservation de l’écriteau par

K. Dajnowicz

D’après l’inscription au verso, sur une étiquette carré en papier : Król Jan Kazimierz opuściwszy w pobożnej chęci Królestwo Polskie darował ten obraz Przenajświętszej Panny Bogarodzicy Klasztorowi Karmelitanek Bosych w Warszawie roku Pańskiego 1669 miesiąca czerwca. Módlmy się za niego.

(trad. : Le roi Jean-Casimir, ayant quitté avec la volonté de Dieu le Royaume de Pologne, offrit ce tableau de la Très Sainte Vierge La Mère de Dieu au couvent des Carmélites Déchaussées de Varsovie, l’an du Seigneur 1669 le mois de juin. Prions pour lui).

La Vierge à l’Enfant présentée devant un appui est vêtue d’une robe rouge, sur laquelle un manteau bleu foncé est attaché par deux broches dorées. Les cheveux clairs descendent le long de ses bras, sur la tête un diadème de fleurs. La Vierge tourne la tête vers l’Enfant en le soutenant de sa main gauche ; dans la main droite un œillet. L’Enfant est nu, assis sur un coussin décoré de passements et posé sur l’appui. Une croix est suspendue à son cou, sur ses genoux un fil de coraux (un chapelet), qu’il tient de la main gauche ; la main droite, levée en un geste de bénédiction, touche simultanément l’œillet. Dans l’angle droit du bas, la date 1499 écrite en rouge. Le fond du tableau est doré et décoré d’acanthe en relief, avec des traces de masswerk dans la partie supérieure. L’encadrement doré comporte également une décoration ornementale en relief. Six logettes-reliquaires rectangulaires, disposées autour de la peinture, sont encadrées d’un ornement de petites fleurs empreintes sur papier brun foncé. Les authentiques dans les cavités sont illisibles, ou absents. Le tableau aurait été transformé en reliquaire au XVIIe siècle. Au verso du panneau sur fond bleu, un foulard blanc peint avec une effigie du Christ, la Sainte Face. Le Christ est représenté avec de longs cheveux noirs légèrement bouclés, une barbe clairsemée, sur la tête une couronne d’épines verte. Le visage représente un homme vivant, aux yeux ouverts regardant vers la gauche. En arrière-plan, derrière la tête se trouve un ornement cruciforme rouge.

Lit. : Moisan, Szafaniec 1987, p. 47, ill. 44. – Migdał 2002, p. 9, 19, 52, cat. III.