Achéiropoïète

Acheiropoïeta, acheiropita, achiropita, acheiropoiétaï (non fait de main d’homme) ; c’est une effigie, en règle générale, christique considérée comme créée d’une manière surnaturelle. Mandylion (de mandil, mot arabe, serviette)était la plus célèbre représentation de ce type – l’effigie de la face du Christ sur un voile, sans signes de souffrance, avec barbe et cheveux longs ; les plus anciennes images conservées sont datées entre le Xe et le XIe siècle. Il existe deux types : 1) l’un popularisé jusqu’au XIIIe siècle, sur un voile de forme rectangulaire, décoré de franges ; 2) l’autre connu à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle, sur un voile tenu souvent par deux anges. Le voile de sainte Véronique (du lat. Vera Icon), est le plus connu dans l’art occidental – ce type représente l’effigie christique sur un voile tenu soit par sainte Véronique, soit par des anges, ou comme une image indépendante ; la face du Christ portant une couronne d’épines est souffrante, souvent entourée d’une auréole. Les répliques de la Vera Icon, se sont répandues à l’époque du Moyen Âge tardif. Le terme a chéiropoïète désigne également le linceul, dit sindones qui aurait enveloppé le Christ déposé au tombeau, et qui en aurait l’empreinte exacte de son corps et de ses traits suppliciés. D’autre part, cette désignation convient à certaines représentations mariales, auxquelles on attribue une provenance surnaturelle.

[du grec, á « non », cheir « main », poietos « créé »]