II- Nos hypothèses de travail

Nos questionnements nous ont conduit à formuler les hypothèses suivantes :

Hypothèse générale

Pendant la grossesse, l’enfant in utero fait revivre aux femmes enceintes l’expérience primaire de fusion/défusion avec leur propre mère. La grossesse est une expérience psychosomatique susceptible de réveiller la dimension traumatique de cette expérience originaire de fusion/défusion. Elle peut générer un collapsus topique (C.Janin, 1996). Les somatisations qui jalonnent la grossesse ou qui la précèdent sont autant de tentatives de représentations de ce traumatisme primaire. En effet, non élaboré, le trauma se rejoue sur la scène de son inscription : le corps, la scène somatique. Le fœtus, assimilé à l’objet maternel archaïque (leur propre mère), devient l’objet d’une haine inconsciente adressée à la mère.