1-1-5- Les pères

Notre recherche aborde le père comme un processus (B.Golse, 2006), et questionne ainsi sa place depuis le projet d’enfant jusqu’à la naissance et les premiers mois de vie de l’enfant. Les pères n’ont pas été appréhendés à partir d’une méthodologie spécifique. L’outil que nous avons utilisé, l’IRMAG questionne la place du père pendant la grossesse et son engagement mais du point de vue de la femme enceinte.

Nous avons à plusieurs reprises été amenée à rencontrer les pères des bébés hospitalisés. La place des pères dans les naissances prématurées est spécifique. Ils font le lien entre la mère et l’enfant après l’accouchement. Ce sont les pères qui accueillent les premiers l’enfant né prématurément. Ainsi que le souligne la recherche d’A.Herzog, C.Muller Nix, C.Mejia, F.Ansermet (2003, p.104), lors d’une naissance prématurée,

‘« le père est propulsé en première ligne, c’est à lui d’assurer la continuité de la relation parent-enfant. Cette dynamique singulière lui offre la possibilité, en s’appuyant sur le pôle médical, d’effectuer un véritable travail de liaison psychique entre sa femme et son enfant ». ’

Dans deux situations, les pères ont souhaité rester lors du premier entretien que nous proposions à leur femme. Ainsi le mari de madame G (entretien semi-directif) et celui de madame R (IRMAG) ont assisté à l’entretien et y ont participé.

Nous reviendrons dans la discussion sur la problématique de ces couples et sur l’intérêt pour ces femmes de faire l’entretien en présence de leur mari. Nous avons fait le choix d’inclure ces entretiens dans nos résultats car ils apportent des éléments pertinents au regard de nos hypothèses.

Des pères ont également été rencontrés à l’occasion des consultations pédiatriques qui avaient lieu régulièrement après la sortie de l’enfant de l’hôpital.