2-1- Les mouvements fœtaux : signifiants énigmatiques ?

« S’accommoder d’un destin unisexué constitue une des blessures narcissiques les plus douloureuses de l’enfance » (R.Menahem, 1997, p.22)’

L’étrangeté de la présence du fœtus est exprimée par les femmes qui sont hospitalisées pour une MAP. La présence du fœtus in utero rend confus, pour certaines femmes, ce qui vient d’elles et ce qui vient du fœtus. Ainsi, madame E distingue-t-elle difficilement ses propres gargouillis intestinaux et les mouvements du fœtus. Madame F se dit stressée, énervée d’avoir un bébé qui bouge sans arrêt. Madame G n’est pas très sensible aux mouvements du fœtus in utero et dit que ça l’empêchait de dormir tout en ajoutant immédiatement « je plaisante ». Madame S définit la présence du fœtus comme « bizarre » et « étrange ». Comme madame Q, elle ne doit pas toucher son ventre parce que son utérus est contractile.

Ainsi, parmi les femmes qui ont accouché très prématurément, deux ont été frappées d’un interdit du toucher. Elles ne devaient pas se toucher le ventre et les seins, ni être touchées. Le contact physique pouvant entraîner des contractions et donc la naissance prématurée de l’enfant. Ainsi, la présence du fœtus et l’excitation qu’il pourrait produire chez ces femmes sont-elles devenues une menace concrète d’accouchement. Elles devaient maintenir le plus grand calme entre elles et le fœtus, au risque d’activer le travail. Cet interdit du toucher est venu signifier une immobilisation du lien à l’objet, ni investissement tendre, ni destruction. Comme l’a écrit S.Freud, (1926, 1993, p.37)

‘« (…) le toucher, le contact corporel est le but premier de l’investissement d’objet, aussi bien agressif que tendre. L’Eros veut le toucher, car il aspire à l’union, à la suppression des frontières spatiales entre moi et objet aimé. Mais la destruction aussi, qui, avant l’invention de l’arme à distance, ne pouvait s’effectuer que dans la proximité, présuppose nécessairement le toucher corporel, porter la main sur autrui» ’

Cet interdit questionne la charge sexuelle contenue chez la femme enceinte, en réponse aux mouvements du fœtus et donne à entendre la dimension destructrice de son toucher. Celui-ci, trop chargé de sexuel, pourrait-il entraîner un déchaînement pulsionnel mortifère ? Au contact de la femme enceinte, le fœtus répondrait par un « orgasme-contraction » potentiellement mortel et pouvant le déloger du corps maternel.

Le plaisir de la femme devenant mère vient attaquer le processus de la grossesse, révélant l’inconciliable du féminin et du maternel chez les femmes qui accouchent prématurément. À l’expression de la violence fondamentale du « lui ou moi », s’ajoute celle de « femme ou mère ».

Qu’est-ce que les mouvements fœtaux contiennent déjà eux-mêmes de sexuel pour la femme enceinte, impossible à traduire et qui font de sa réponse, un toucher trop excitant ?

Le sexuel, présent dans les premiers temps d’indistinction sujet-objet est à nouveau mobilisé pendant la grossesse et les mouvements du fœtus deviendraient une menace pour l’organisme autoconservatif. La menace viendrait de l’étrangeté de la présence du fœtus, une étrangeté à base de sexuel. Cette étrangeté est celle-là même qui définit, sépare et unit le « moi-corps ». « Moi-corps » mis à mal par l’expérience de la grossesse qui tend à effacer les limites entre le dedans et le dehors, le soi et le non-soi et fragilise le sentiment d’individuation.

‘« le sein proposé ne sait pas être, lorsque la mère est not good enough. La réponse est claire : un sein qui n’est pas est positivement un sein qui fait (par excès ou par défaut), sein pulsionnel donc, celui-là même dont Freud dit qu’il est pour l’enfant « le premier objet érotique ». Le sexuel inconscient est l’empiéteur, et comment imaginer un sein (voire deux) qui saurait persister dans l’être sans jamais trop en faire ? » (J.André, 1999, p.149).’

Mesdames P, Q, R, S ne savent pas vraiment interpréter les mouvements du fœtus in utero. De même que les signifiants énigmatiques qui sont refoulés sous forme de restes intraduisibles, les mouvements du fœtus sont indéchiffrables mais fondateurs, pour chacune des femmes du sentiment d’être enceinte. Elles savent, à partir du moment où elles sentent le fœtus qu’elles sont enceintes. Comme si, les mouvements fœtaux, « signifiants énigmatiques », leur permettaient de reconnaître

‘« le régime de l’auto-sensualité qui se situe en-deça de la distinction entre soi et non-soi » (B.Golse, 1993, p.65),’

tout en ne pouvant pas le supporter.

Nous avons formulé l’hypothèse que c’est la perception du fœtus comme être distinct de soi qui conduit ces femmes à un rétablissement immédiat de leurs limites via l’expulsion du fœtus. Les données de la clinique nous conduisent aujourd’hui à donner une place plus importante à la dimension sexuelle de la grossesse que notre hypothèse ne prend pas en compte. Si le danger pour le Moi survient de l’effraction de l’objet, il vient également de l’effraction de la sexualité dans le Moi. La grossesse met en danger le Moi en estompant ses limites mais les mouvements fœtaux ne sont peut être pas tant perçus comme une effraction de l’objet dans le Moi que comme l’effraction de la sexualité dans le Moi (à l’origine de leur construction).

L’effraction de la sexualité dans le Moi, c’est l’ailleurs de la mère, « l’autre de l’autre » pour A.Green (1993), « l’altérité interne de la mère » pour R.Roussillon (2001), le « signifiant énigmatique » pour J.Laplanche (1985).

Les messages que la mère émet notamment au travers des soins corporels (messages corporels, visuels, olfactifs…) sont chargés de messages sexuels que la mère ignore et qui débordent l'enfant. Le corps du bébé est au départ un objet de l’objet et un objet dépendant de l’objet primaire dans les soins corporels nécessaires à sa survie. Ainsi le corps du bébé est-il le réceptacle de ces messages sexuels.

Retrouver le vécu de fusion originaire avec l’objet maternel, c’est également retrouver ce qui a été refoulé sous forme de fueros intraduisibles, corps étranger externe-interne, le sexuel de la mère…

Les dessins recueillis pour tous les groupes, montrent que l’enfant à venir est toujours représenté asexué. Seule madame C dessine un « kiki » à son fils mais dans l’après-coup du dessin et suite à un questionnement de notre part. Nous pouvons penser qu’il s’agit de l’expression du désir inconscient des femmes enceintes, de maintenir l’indifférenciation sexuelle.S’il n’y a pas de différence, alors il n’y a pas vraiment de séparation. Madame C l’exprime en disant qu’on « n’élève pas un garçon de la même façon qu’une fille… ». La différence des sexes dans la réalitéravive la question du sexuel et le nécessaire renoncement à une indifférenciation bisexuelle. Madame U, qui ne souhaitait pas connaître le sexe de l’enfant, l’exprime très bien lorsqu’elle dit, après avoir dessiné le bébé sans représenter son sexe:

‘« On savait que c’était un garçon avec l’amniocentèse mais pour moi, ça comptait pas ».’

La différence des sexes sépare mais dans ce temps d’indifférenciation de la grossesse, madame U efface la différence pour maintenir encore un peu l’illusion du même, tout sexe confondu. La différence des sexes pose le problème de l’altérité. Il y a moi et l’autre et l’autre dans moi. Cet autre qui me ressemble est non seulement différent mais doublement différent.

La mère fait voir à l’enfant, par effet de miroir, son étrangeté, sa différence. Elle fait de l’enfantun être étranger à lui-même qui se révèle face à son altérité, ce qui provoque une rage destructrice. Si la mère survit aux attaques du nourrisson, c'est-à-dire si elle n'exerce pas de représailles, de rétorsions, l'enfant découvrira qu'il existe un monde en dehors de lui et également un monde intérieur. En d'autres termes, il pourra différencier la mère externe et la représentation interne de la mère.

‘« Le constat de l’altérité et des différences induit la première rupture, la première perte, le premier deuil à faire, mais aussi, par le fait même, la première différenciation moi/non moi ». (J.Cournut, 1997, p.32)’

Pour les femmes enceintes hospitalisées, l’autre dans le Moi, le fœtus, devient menaçant dès lors qu’il se fait sentir. Il est alors inquiétant, différent, étranger… Ses mouvements sont incontrôlables et témoignent d’une existence qui lui est propre, en dehors de la mère tout en étant logé en son dedans.

Le fœtus viendrait leur rappeler que la mère originaire n’a jamais cessé d’être intacte au-dedans d’elles et qu’elles n’ont jamais réussi à s’en défaire. Ainsi que le souligne J.Schaeffer (2001, p.26)

‘« laconstitutiondufantasmeoriginairedescèneprimitiveestuneplaquetournantedudégagementdelarelationàlamèrearchaïque.Elleestlecreusetdetouteslesidentificationsalternantesdel’Œdipe,etdesinvestissementsérotiquesinterrogeantl’énigmedeladifférencedessexes.Si la relation se maintient dans le fantasme d’une indifférenciation sexuelle, d’une bisexualité à deux, si la fonction paternelle est inopérante, le sujet ne peut différencier les imagos parentales, élaborer ses fantasmes originaires de scène primitive et de castration, et il reste fixé à une imago de parents combinés.Cesfantasmessontréactivésrégressivementdanslacure,oùlahainedelascèneprimitivepeutvireràlafiguremonstrueusedel’incesteprégénital. »’

L’envers mortifère du fantasme fusionnel prégénital d’un corps pour deux est la figure de l’inceste prégénital qui est une menace d’anéantissement dans le corps maternel, de ré-engloutissement.Derrière les angoisses mobilisées par l’allaitement chez ces femmes, ne s’exprime-t-il pas un fantasme d’orgie prégénitale entre la mère et son bébé au sein ?

R.Roussillon (2004)rappelle que

‘« La dépendance première, absolue, incontournable est celle du contexte denotre conception et de notre naissance : être né de père et mère, de ce père-là,singulier, de cette mère-là, spécifique, de l’union particulière de ce couple-là, àce moment-là de l’histoire. C’est pourquoi la scène primitive, quand on luidonne la valeur d’un conceptet pas seulement celle d’un fantasme, estl’organisateur privilégié de la vie psychique, elle est la scène qui tente derassembler, de collecter les « données » avec lesquelles il a fallu se construire,celles dont dépend notre ressaisie, notre «création» de nous-mêmes, notreidentité.Mais la représentation de l’objet absent est aussi la formation-pivot àpartir de laquelle s’engendre aussi l’organisation de la scène primitive. L’objetabsent perceptivement mais présent ailleurs, s’il est représenté auprès d’unautre, n’est plus un objet perdu, ou plutôt il est perdu-retrouvé, il est absent-perdu dans la perception et re-trouvé dans la psyché, présenté dans celle-ci,rendu présent « re-présenté ». »’

Les femmes que nous avons rencontrées dans le cadre de la naissance prématurée de leur enfant ne se trouvent-elles pas confrontées, enceintes, à une mère archaïque et menaçante, faute d’avoir pu s’en dégager en constituant le fantasme originaire de scène primitive ? Ainsi leur identité est-elle profondément menacée par la grossesse. La grossesse pose la question des origines. Elles deviennent alors actrices d’une scène imaginée enfant. Comme le souligne P.Denis (1999, p.70),

‘« ce qui se passe à l’intérieur du corps maternel est très souvent vécu ou imaginé comme une sorte de concentré de scène primitive. (…) Un enfant, qui tout d’un coup se sent désinvesti par sa mère et qui la voit s’arrondir, imagine, et ressent, à juste raison, qu’il se passe dans le corps de celle-ci et dans sa tête quelque chose qui l’éloigne de lui. Ainsi, la grossesse implique cette forme de reviviscence des fantasmes de scène primitive et recèle un potentiel traumatique et éventuellement persécutoire ».’

Aussi, expulser le fœtus reviendrait-il à voir le dedans pour s’assurer qu’il est bien séparé du dedans de la mère. La menace serait celle d’un inceste prégénital. La haine de la scène primitive les conduirait à l’expulsion du fœtus.

‘« L’insistance de l’homosexualité primaire avec l’objet maternel interne signe l’impossibilité d’organiser la scène primitive en fantasme de scène primitive dans une sorte d’impuissance à séparer les imagos parentales et à se séparer d’elles » (S.Ferrieres-Pestureau, 1999, p.162).’

Nous pouvons repérer dans le discours de madame S, le fantasme de parents combinés. Lors de l’interview, nous posons la question suivante : - « Comment était la relation que vous aviez avec vos parents quand vous étiez enfant ?  », madame S évoque sa famille comme un tout dont elle ne peut pas distinguer les membres :

‘«  Je dissocierais pas comme ça. Pour moi on était quatre ».’

Ce fantasme est également présent dans le discours de madame Q qui dit que « son père était à la fois son père et sa mère ».

Il semble d’ailleurs important de noter que la conception nécessite souvent pour ces femmes la mise en scène d’un autre personnage que le partenaire (gynécologues, médecins de PMA etc..). Dans la conception de leur enfant, trois personnages sont ainsi engagés. Comme dans la scène primitive où «l’enfant assiste à la scène de sa propre conception» (S.Freud, 1916), les maris de mesdames I, P et R assistent à la conception de leur enfant au moment des FIV. La conception est « mise en scène ». La stérilité est d’ailleurs peut être à entendre comme un refus radical du corps érogène et du sexuel, qui conduit à une prise en charge médicale de la sexualité des parents...

Nous avons vu que l’enfant est confronté très tôt à des messages énigmatiques (J.Laplanche) parce que compromis par le sexuel de la mère. Ce qui fait effraction dans le sujet est bien le sexuel de l’objet maternel interne, ce dont le fantasme de scène primitive atteste. C.Dejours (2009, p.233) insiste sur le fait que

‘« ce que l’enfant cherche à traduiren’est pas directement le message de l’adulte, mais ce que cemessage compromis par le sexuel,déclenche comme excitation dans le corps de l’enfant. Traduire, lier l’excitation, pour l’enfant, c’est toujours penser ce qui se produitdans son corps, au fil de la communication avec l’adulte ».’

Investir l’objet, c’est donc investir sa sexualité et investir ce que la présence de ce sexuel produit sur le corps. Les femmes hospitalisées pour MAP semblent dans l’incapacité d’investir les mouvements fœtaux et ce qu’ils comportent d’énigmatique. L’érotisation de la relation au fœtus semble impossible. Si elles se défendent de la portée érotique de l’allaitement en le refusant, elles ne parviennent pas à se défendre de la portée érotique des mouvements du fœtus sinon en les éliminant. Elles semblent devoir se défendre à tout prix de toutes sensations de plaisir sensuels, érotiques et sexuels rattachés à la grossesse. M.Bydlowski (2000) raconte le cas d’une femme qui ressentait de véritables orgasmes provoqués par la présence du bébé et qui a accouché prématurément de ses enfants.

‘« Beaucoup de femmes enceintes témoignent de sensations fugaces de plaisir, au contact interne du fœtus mobile. Vers le quatrième mois, lorsque la future mère perçoit les mouvements actifs, il devient pure sensation intérieure : frémissement, frôlement, attouchement, il fait du pied comme un candidat amoureux. Ces perceptions voluptueuses sont d’autant plus précocement reconnues qu’elles sont attendues. On dit en effet que le deuxième enfant bouge plus tôt que le premier. Certaines femmes enceintes font part d’une séquence stéréotypée : perception des mouvements fœtaux actifs, sommeil, rêve d’orgasme et réveil brutal sous l’effet de contractions utérines – tentative d’expulsion de cet objet mobile et trop érogène. (…) Perçu de l’intérieur, l’enfant est un objet mobile qui pousse l’excitation à son acmé et tétanise les représentations intérieures préexistantes : la bascule peut alors se faire vers l’irruption de sensations orgasmiques. Mais l’excès de plénitude que comporte la satisfaction pulsionnelle peut prendre un caractère perturbant à cause du risque de réel qui y est lié et donner lieu à des angoisses déstructurantes » (M.Bydlowski, 1997, p.106). ’

Pour les femmes que nous avons rencontrées, le plaisir éprouvé pendant la grossesse est indicible. Leur corps, qui abrite le fœtus, ne peut pas être un corps érotique.

Nous avons par ailleurs été frappée de constater les modifications provoquées par la grossesse sur leur vie sexuelle. Dans le déroulement de la grossesse des femmes qui accouchent très prématurément, les rapports sexuels sont très vite interdits pour des raisons médicales. Leur épanouissement sexuel devient antinomique avec le fait de devenir-mère.

Ainsi madame Q n’a « plus de relations sexuelles depuis longtemps, depuis que les soucis ont commencé ». Madame P a eu « une bonne période sans rapports sexuels vu qu’[elle était] alitée ». Madame R « n’a pas eu de relations sexuelles les trois premiers mois, c’était déconseillé et très très peu ensuite et là, c’est l’hospitalisation… » et madame S n’a pas de rapports sexuels avec son mari à cause des difficultés de la grossesse.

Si certaines femmes sont « tellement épanouies par leur grossesse qu’elles n’ont plus de sexe du tout » ce n’est pas le cas des femmes qui accouchent très prématurément. Nous avons plutôt le sentiment qu’après la conception, leur sexualité doit être « sous contrôle ». Même ce qui pourrait être du registre de l’auto-érotisme est interdit. Madame Q ne doit pas « se toucher ».

‘« Tout comme le « corps étranger » freudien, Eros représente à la fois l’exclu en quête de domicile et l’intrus vu comme agent effracteur » (M.Schneider, 2004, p.209)’

Pour ces femmes, le corps étranger, le fœtus initialement inquiétant est rejeté lorsqu’il en vient à se présenter sous les traits d’Eros. Elles semblent dans l’impossibilité de se laisser tourmenter par Eros, de « s’ouvrir à son pouvoir « perturbateur » » (Op.Cit., p.208).

‘« L’être traumatisé, logeant à l’intérieur de lui un « corps étranger », serait en quelque sorte enceint d’un monstre qui mènerait, dans sa propre intimité, une vie illégitime » (M.Schneider, 2004, p.78).’

Ce refus du sexuel, qu’il prenne la forme intolérable des mouvements fœtaux ou l’arrêt de toute activité sexuelle, n’est-il pas l’effet d’une séduction maternelle traumatique ?

‘« Dans l’expérience de satisfaction « première », celle qui sera « reprise » et « réactivée » lors de la mise en place des circuits hallucinatoires auto-érotiques, l’auto-conservation est étroitement mêlée à la qualité de l’échange « érotique » avec l’objet, la « décharge », et le plaisir pris dans celle-ci, s’intrique avec le lien vécu avec l’objet avec l’érotique comme liaison. Décharge et liaison ne sont pas en antagonisme, ils s’intriquent. C’est la qualité de cette intrication qui constitue l’essentiel de la «satisfaction», et non la décharge à elle seule ». (R.Roussillon, 2001a, p.1384)’